Une enquête nationale sur la nutrition des enfants âgés de 6 à 12 ans révèle que près d’un quart (25%) des enfants tunisiens souffrent d’une carence en fer, avec des taux plus élevés dans les zones rurales.
Ces résultats alarmants ont été dévoilés lors d’un atelier organisé par l’Institut National de Nutrition en partenariat avec le Programme Alimentaire Mondial, selon un communiqué du ministère de la Santé.
Chiffres préoccupants
Parmi les autres conclusions marquantes :
50% des enfants présentent une carence en vitamine D, avec une prévalence plus élevée chez les filles.
20% des enfants sont atteints d’anémie
6,7% des enfants souffrent d’une carence en vitamine A, sans différences significatives entre les régions.
Le surpoids et l’obésité, particulièrement chez les filles et en milieu urbain, continuent de poser des défis sanitaires.
Face à cette situation, un plan national a été lancé pour améliorer la nutrition des enfants à travers plusieurs mesures :
Distribution de compléments alimentaires (fer, vitamine A et vitamine D) dans les écoles, avec un ciblage spécifique des zones vulnérables
Amélioration des cantines scolaires pour fournir des repas équilibrés et adaptés
Sensibilisation à l’éducation alimentaire, destinée aux enfants et à leurs parents, pour promouvoir une alimentation variée et équilibrée
Formation des enseignants et du personnel scolaire à la détection précoce des cas de malnutrition.
En parallèle, des initiatives structurelles sont en cours afin d’améliorer les infrastructures d’eau et d’assainissement dans les établissements scolaires pour garantir un environnement plus sain, et de créer des jardins scolaires permettant de cultiver des fruits et légumes sur place pour un approvisionnement durable et nutritif.