La Cour d’Appel du tribunal de Gabes a rendu, la nuit dernière, les jugements concernant les accusés dans l’affaire dite d’Ain Skhouna, survenue le 12 décembre 2020.
Les jugements ont été rendus tard dans la nuit du jeudi 30 novembre 2023, par la Cour d’appel du tribunal de Gabes, qui a confirmé la peine de mort prononcée le 14 mars 2023 contre deux accusés pour meurtre avec préméditation dont l’un est actuellement en détention et le deuxième toujours en fuite.
Le 14 mars 2023, le tribunal de première instance de Gabès avait condamné à la peine capitale cinq accusés et un sixième par contumace, et à l’emprisonnement à perpétuité d’un septième prévenu.
Hier, la Cour d’Appel a annulé la peine de mort prononcée contre quatre accusés, qui a été commuée en une peine de 20 ans de prison. Des peines de prison ont été également prononcées contre sept autres accusés, allant de 4 à 8 ans d’emprisonnement.
Retour sur les faits
Le 12 décembre 2020, des heurts entre deux « tribus » dans le sud du pays avaient couté la vie à trois personnes et causé plus de 60 blessés. Des renforts sécuritaires et militaires avaient été dépêchés sur place pour éviter toute escalade.
Les affrontements dus à un « différend foncier » ont éclaté dans la région d’Ain Skhouna entre des habitants de Douz (gouvernorat de Kébili) et Béni Khedech (gouvernorat de Médenine).
14 mandats de dépôt
Le président de la République, Kais Saied, s’était même déplacé, le 14 décembre 2020 dans la région d’Ain Skhouna, située entre les gouvernorats de Médenine et de Kébili.
En février 2021, le juge d’instruction du tribunal de première instance de Médenine avait émis 14 mandats de dépôt contre sept personnes, à raison de deux mandats par personne, dans le cadre de l’enquête sur les meurtres de Hedi Kardaoui, Salah Yahiaoui et Naoufel Saadaoui durant ces affrontements.
Des mandats de dépôt émis pour meurtre avec préméditation et détention d’arme à feu sans permis portant à douze le nombre d’accusés.
Peine capitale
Le 14 mars 2023, les verdicts ont été prononcés dans cette affaire de violence et d’échange de tirs. La justice avait condamné à la peine capitale cinq accusés alors qu’un sixième a également été condamné à mort par contumace.
Un septième accusé avait écopé de la prison à perpétuité. Les autres accusés ont été condamnés à des peines allant d’un à huit ans de prison. Un non-lieu a été également prononcé.