Les déclarations données par le ministre de l’Intérieur, Taoufik Charfeddine, en marge de sa visite, le mardi 7 mars 2023, à Ben Guerdane, dans le cadre de la commémoration du 7e anniversaire de l’épopée du 7 mars, ont provoqué un tollé parmi un collectif d’associations et d’organisations, selon la TAP.
Ainsi, les signataires ont demandé, dans une déclaration commune, au ministre de l’Intérieur de présenter des excuses officielles sur fond de ses propos « violents, dangereux et hâtifs », appelant à les supprimer des pages officielles du ministère de l’intérieur sur les réseaux sociaux.
Parmi les composantes de la société civile signataires de cette déclaration commune, figurent l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme (LTDH), l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), le Forum tunisien des droits économiques et sociaux, l’Association tunisienne pour la défense des libertés individuelles et l’Organisation tunisienne contre la torture.
Il est à rappeler que Taoufik Charfeddine avait déclaré, à Ben Guerdane, que « ceux qui nous font tympaniser les oreilles à travers les slogans de l’immunité parlementaire, de l’immunité judiciaire et qui brandissent à cor et à cri le sacré devoir incombant aux médias et aux syndicalistes, sont bien loin de faire office de bon juge, de bon syndicaliste ou encore de bon journaliste ».
Le collectif a également fait porter la pleine et entière responsabilité des retombées de son discours sur la sécurité des journalistes, des militants syndicaux, des civils et des hommes politiques.