Le président de la chambre syndicale nationale des boulangers, Mohamed Bouanen, a indiqué que les propriétaires des boulangeries arrêteront leur activité à partir du 7 décembre, jusqu’à obtenir l’ensemble des sommes qui leur sont dues par l’Etat.
Il a précisé, au micro d’Express fm, ce lundi 5 décembre 2022, qu’il s’agit d’une dette de près de 250 millions de dinars, cumulée pendant quatorze mois, engendrée par le système des compensations obligeant l’Etat à prendre en charge une partie du prix de vente du pain.
Bouanen a expliqué que le prix de vente d’un pain était égal à 0,270 dinar et que l’Etat prenait en charge 0,7 dinar. Sauf que, ce dernier avait demandé aux boulangers de prendre en charge les 0,7 dinar temporairement.
« Nous exigeons l’intégralité de la somme qui nous est due et non des compensations au titre d’un mois ou deux. Les boulangers n’ont plus les moyens de payer leurs factures d’électricité ou même leur personnel », a-t-il déclaré, précisant que la chambre avait annoncé l’arrêt des activités depuis six ou sept jours.
Mohamed Bouanen a appelé l’Etat de rembourser les boulangers, tout en rappelant que le prix de vente de la baguette n’avait pas été révisé depuis 2008, alors que les coûts de production et de produits de base avaient augmenté.
Le groupement national interprofessionnel des boulangeries, relevant de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (CONECT), a annoncé, ce mardi, que ses affiliés ne sont pas concernés par la grève, prévue demain mercredi 7 décembre 2022.
Le Groupement, affilié à la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (CONECT), a précisé qu’il n’a aucune intention d’entamer une grève et que le travail se poursuivra dans toutes les boulangeries modernes du territoire national.