Et si nous parlions chaussures et espadrilles ? Et si nous retrouvions la trace des premières entreprises dans ce domaine ? A commencer par la chaîne Bata qui a compté de nombreux magasins partout en Tunisie et qui reste toujours active.
« Pas un pas sans Bata »…
C’est au lendemain de la Deuxième guerre mondiale que Bata s’implanta en Tunisie, avec l’ouverture d’une usine Ă Djebel Djelloud.
Cette filiale du tchèque Bata sera longtemps l’unique entreprise Ă©trangère dans le domaine de la chaussure en Tunisie.
D’Andrea, artisan bottier
A cette Ă©poque, il existait une vingtaine d’entreprises dans ce domaine dont seulement cinq avaient de l’importance en termes de personnel et d’Ă©quipement.
A l’image du chausseur D’Andrea de la rue de Yougoslavie, ils Ă©taient nombreux les artisans bottiers, adeptes du pur cuir et du fait main.
De Bab Bhar Ă Bab Carthagena
Ils tiendront d’ailleurs la dragĂ©e haute aux industriels de l’Ă©poque et sauront retenir une clientèle fidèle qui se recrutait y compris dans des pays Ă©trangers.
Toutefois, aux cĂ´tĂ©s de Bata, les entreprises industrielles ont laissĂ© une trace dans l’histoire de la chaussure tunisienne.
Citons par exemple, les Chaussures Rex qui se trouvaient rue de Provence ou les Chaussures Melloul de Bab Carthagena.
Espadrilles Ă semelle de corde…
La mémoire de Tunis retient aussi le souvenir des Chaussures Métropole à la rue des Glacières.
Mais rien n’Ă©gale le souvenir des Ă©tablissements Rippol, Montero et Garcia qui produisaient les espadrilles Ă semelle de corde puis se mettront aux chaussures Ă semelle de caoutchouc.
Ces entreprises ont Ă©tĂ© les premières Ă passer au stade de fabrication industrielle et laissent dans leur sillage le souvenir de dizaines de revendeurs dont les vitrines rivalisaient d’Ă©lĂ©gance dans le Tunis des annĂ©es soixante.
HB