La justice française a prononcé pour la première fois des condamnations pour apologie du terrorisme. Le délit a été récemment introduit dans le code pénal français. Il s’agit de la loi du 14 novembre 2014.
« Nous avons appliqué pour la première fois la loi du 14 novembre 2014 renforçant les dispositions de lutte contre le terrorisme », a dit à l’AFP le procureur Patrice Michel.
A Valenciennes, un homme de 34 ans a été condamné à 4 ans de prison, ce lundi 12 janvier, pour avoir fait l’apologie des frères Kouachi, les deux terroristes auteurs de l’attaque contre le journal Charlie Hebdo.
A Orléans, un jeune de 20 ans a été condamné, ce lundi 12 janvier, à six mois de prison ferme pour avoir crié « vive la kalach ».
A Toulouse, un jeune homme de 21 ans a écopé de 10 mois de prison ferme. Il a été écroué après avoir clamé, dans le tramway, sa solidarité avec les auteurs de l’attaque Chérif et Said Kouachi.
A Toulon, un homme de 27 ans a été condamné à un an de prison pour avoir publié sur son site Facebook des photos de djihadistes et des propos faisant l’apologie des attaques sanglantes de Paris. Il reste libre, le procureur n’ayant pas requis son emprisonnement immédiat.
A Strasbourg et à Nice, les procès de deux hommes pour le même délit d’apologie d’actes de terrorisme ont été renvoyés à une date ultérieure mais ils ont été maintenus en détention.
Le premier avait relayé sur son compte Facebook la photographie d’un fusil d’assaut posé sur le sol, avec plusieurs munitions, et une phrase manuscrite: « Bons baisers de Syrie, Bye bye Charlie ». Le deuxième est accusé d’avoir crié à deux reprises à des policiers devant le commissariat d’un quartier sensible « 100% Kouachi ».