Ahmed, 8 ans, a été entendu, mercredi 28 janvier, par la police de Nice, a révélé à l’AFP, le Collectif Contre l’Islamophobie en France (CCIF). Selon Nice Matin, il aurait lancé : « Je ne suis pas Charlie, je suis avec les terroristes ».
Au lendemain de l’attentat contre le journal satirique Charlie Hebdo, le 8 janvier, l’enfant est interrogé par son instituteur, qui lui demande s’il «est Charlie», affirme le CCIF. L’enfant répond qu’il «s’oppose» aux caricatures du Prophète Mohamed et, selon l’organisation, aurait «répondu naïvement» qu’il était «du côté des terroristes».
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Ahmed entendu pendant 30 minutes
Selon le directeur départemental de la sécurité publique, Marcel Authier, l’enfant avait également refusé d’observer une minute de silence et de participer à une ronde de solidarité dans son école primaire.
Le directeur de l’école a alors signalé ce qui s’est passé à la police. « On a convoqué l’enfant et son père pour essayer de comprendre comment un garçon de 8 ans peut être amené à tenir des propos aussi radicaux », a déclaré le commissaire en notant qu’il ne s’agit aucunement d’une plainte.
L’enfant a été entendu pendant 30 minutes, puis a joué avec des jouets pendant l’audition de son père, civilement responsable. « Visiblement, l’enfant ne comprend pas ce qu’il a dit. On ne sait pas où il est allé chercher ses propos », selon le directeur départemental de la sécurité publique.
Poursuivi pour apologie d’acte de terrorisme, selon son avocat
L’avocat de l’enfant et de ses parents, Me Sefen Guez Guez, contredit cependant la police en affirmant qu’une plainte a bien été déposée. « L’enfant est poursuivi pour apologie d’acte de terrorisme. C’est écrit noir sur blanc sur le PV que j’ai signé. La police ment ».
Il précise également que le père, qui cherchait à calmer l’enfant, est poursuivi pour « intrusion dans l’établissement », et que les parents ont expliqué à leur fils que « le terrorisme, c’est mal » et condamné ses propos.
Selon le CCIF, l’enfant, diabétique, a rapporté « la privation de son insuline par le corps enseignant ». Le collectif et l’avocat affirment encore que le directeur de l’établissement aurait lancé à l’enfant, qui jouait dans le bac à sable : « Arrête de creuser dans le sable, tu n’y trouveras pas de mitraillette pour tous nous tuer ».