Les institutions représentatives, que sont l’Union Générale des Travailleurs Tunisiens, l’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, l’Ordre National des Avocats et la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme viennent de décider, de manière conjointe, une grève générale pour demain le jeudi 26 juillet dans toute la Tunisie.
La grève générale annoncée pour demain touchera la fonction publique ainsi que tous les services, toutes les entreprises et tous les commerces sauf les services d’urgence et ceux qui touchent les besoins urgents des citoyens.
Si cette position en faveur de la grève générale ne nous étonne guère, il faut cependant souligner qu’elle n’a aucun caractère syndical ou professionnel. Aujourd’hui, le ras-le-bol est manifeste. Les parties qui ont décidé ce mouvement, et appellent tout le peuple tunisien à l’observer, ont clairement affiché leurs prétentions politiques.
En effet, convaincus de la responsabilité des gouvernants actuels dans la situation à laquelle est arrivé le pays, ils ont affirmé qu’ils ont un certain nombre de revendications politiques de nature à nous sortir de la crise voire dans l’impasse dans laquelle leur gestion calamiteuse des affaires de l’Etat et de ses institutions nous ont menés !
Ils reprochent à ce gouvernement son laxisme à l’égard des mouvements et des groupes terroristes qui sapent la stabilité du pays et qui menacent tous les Tunisiens dans leurs vies, et son incapacité à assurer la protection des citoyens.
Autrement dit, ils disent stop à l’indigence et à la paralysie de l’Etat afin de sauver le pays de ce cercle vicieux de la violence et de la terreur dans lequel ont veut le faire sombrer.