Avec l’approche de la saison estivale, les Tunisiens et les touristes prennent le chemin de la mer. Les plages sablonneuses occupent plus de 575 km du littoral tunisien avec une zone côtière allant jusqu’à 1400 km.
Le ministère du tourisme a publié récemment des photos des campagnes de nettoyage et de réaménagement de certaines plages en Tunisie.
Une plage délaisséeL’une des plages qui ne fait pas partie de ces campagnes est celle d’Ezzahra, qui est délaissée par ses habitants depuis des années ainsi que par les estivants à cause de la pollution qui y sévit.
Cette plage située en banlieue sud de Tunis était à l’époque une destination privilégiée de nombreux estivants venus de toutes les régions du pays mais qui se retrouvent interdits de baignade depuis plus d’une dizaine d’années.
Une plage où on retrouve des déchets éparpillés tout au long du sable ou de la mer, des bidons, des sacs en plastique, des poubelles, des canettes de bières et même des pneus.
Une pollution accablanteDes odeurs nauséabondes resurgissent à la surface d’une mer qui ne retrouve que rarement sa couleur bleu azur laissant place à la noirceur faisant fuir ainsi tous les amoureux de cette plage.
L’une des raisons de cette pollution qui perdure depuis plus d’une dizaine d’années est due à la digue d’Ezzahra, qui, récoltant tous les déchets de l’ONAS et longeant les maisons, trouve recours dans la mer recouvrant ainsi l’eau de noirceur et des rejets naturels.Oued Meliane qui se trouve entre les villes d’Ezzahra et de Rades, fait également partie des causes de cette pollution, rejetant les déchets chimiques des entreprises qui se trouvent à proximité et dont les décharges se font directement dans cette rivière.
De nombreuses revendications ont été portées pour faire face à la pollution et pour redorer le blason de cette belle plage mais les habitants ont du faire face au silence des différentes équipes municipales et régionales depuis des années ne sortant qu’avec des promesses et aucune réalisation n’a été faite.
Les riverains d’Ezzahra se dirigent ainsi vers une nouvelle saison estivale loin de leur plage fétiche en raison de l’absence de plan de sauvetage de toute la côte de la banlieue sud.