Nabil Hajji, député du Courant Démocratique, a déclaré relaté, ce mercredi 29 avril 2020, une affaire à la fois douloureuse et inquiétante. C’est l’affaire d’une jeune fille atteinte de coronavirus et aujourd’hui décédée, que relate le député.
En cette circonstance, Nabil Hajji a relevé les dysfonctionnements dans le système de la santé publique, a noté le manque de rigueur et les défaillances qui ont entrainé la mort de cette patiente Covid-19 paraplégique alors qu’elle aurait pu être sauvée.
Hajji a relaté les faits en indiquant qu’une famille a contacté le 190 le jour où des symptômes sont apparus chez l’un de leurs membres, une jeune fille paraplégique. Mais le service d’urgence dédié au coronavirus n’a pas voulu se déplacer pour l’ausculter et leur a indiqué qu’il s’agissait probablement d’une bronchite.
La famille a donc décidé de transporter la jeune fille dans une clinique privée pour être examinée et soignée. Dans cette clinique, elle a été examinée et diagnostiquée positive au Covid-19.
A partir de là, on l’a envoyée à l’hôpital Abderrahmane Mami de l’Ariana pour y être admise en service de réanimation le 31 mars dernier. Le 9 avril, l’hôpital appelle la famille pour les informer que leur fille est guérie du coronavirus et comme il n y a pas d’ambulance disponible on demande à la mère de la patiente, elle-même atteinte de coronavirus, de venir chercher sa fille.
Le 10 avril, l’hôpital Abderrahmane Mami décide de garder la patiente en réanimation à la suite de complications cardiaques mais elle fut quand même ramenée chez elle le 15 avril alors qu’elle était encore sous respirateur, indique Nabil Hajji.
Il précise, par ailleurs, que la jeune fille a dénoncé un mauvais traitement à l’hôpital en question qu’elle a comparé au camp de Guantánamo en se plaignant auprès de sa famille de mauvais traitements et de négligence.
Le député a précisé qu’il était intervenu à la demande de la famille et que la défunte, plus-tard internée au service de réanimation de l’hôpital Mongi Slim, est décédée le 27 avril 2020.