Conformément à ce qui a été évoqué samedi lors d’un entretien téléphonique entre le président français, Emmanuel Macron, et le chef de l’Etat tunisien, Kais Saied, une visite du ministre de l’Intérieur français, Gérald Darmanin en Tunisie est imminente. Elle devrait avoir lieu vendredi 6 novembre 2020.
Au cours de cette visite, Gérald Darmanin rencontrera le ministre de l’Intérieur tunisien, Taoufik Charfeddine avec lequel il évoquera, bien entendu, le récent attentat de Nice perpétré par un Tunisien entré illégalement en Italie puis en France.
Gérald Darmanin devrait d’abord se rendre à Malte, puis en Tunisie et enfin en Algérie, rapporte BFMTV, ce lundi 2 novembre, ajoutant que le ministre de l’Intérieur français « soumettra à ses homologues une liste de ressortissants qu’il souhaite expulser vers ces pays ».
Hier, l’Elysée a annoncé qu’Emmanuel Macron avait demandé à Gérald Darmanin de se rendre en Tunisie. « Nous avons expulsé 16 personnes confondues de radicalisations », depuis un mois, a précisé le ministre sur BFMTV-RMC ce lundi matin.
Il a aussi évoqué un déplacement en Russie « dans les prochains jours » pour évoquer ces questions. « J’ai demandé aux préfets de mettre l’intégralité des étrangers en situation irrégulière confondus de radicalisation dans les CRA », les centres de rétention administrative, a ajouté Darmanin. Ils sont « une centaine », a-t-il précisé.
Samedi, lors de son entretien téléphonique avec Emmanuel Macron, Kais Saied s’est d’ailleurs, engagé à faciliter le rapatriement de plusieurs fichés S d’origine tunisienne, a fait savoir Le Parisien.
Il s’agirait de 231 ressortissants tunisiens en situation irrégulière et faisant l’objet de plusieurs soupçons de radicalisation dont certains sont même soupçonnés d’appartenance à des groupes extrémistes et terroristes.
« Saied a transmis un message de solidarité à l’égard des familles de victime. Et il s’est engagé auprès de la France à faciliter l’octroi de laissez-passer consulaires. Ces documents sont indispensables aux éloignements forcés, mais les pays d’origine rechignent très souvent à les accorder. Gérald Darmanin sera donc chargé de mettre en place un processus plus fluide », explique Le Parisien.