Dans une interview accordée, jeudi 3 juin, au quotidien français « Le Figaro », le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, a fait un tour d’horizon sur les principales questions d’actualité en Tunisie ainsi que sur les relations franco-tunisiennes.
Commentant la visite du Premier ministre français en Tunisie, Hichem Mechichi y voit une confirmation du soutien de la France qui, selon lui, continue de considérer la Tunisie comme un partenaire de choix dans la région.
« La France reste le premier investisseur en Tunisie et la première destination choisie par nos étudiants », a-t-il dit annonçant la signature de plusieurs conventions (sur l’enseignement, l’industrie, l’énergie…) à l’occasion du Haut Conseil de coopération.
Il a également révélé qu’une reconversion d’une partie de la dette envers la France, soit 831 millions d’euros en 2018, selon le ministère des Finances, est actuellement en discussion.
A propos de l’émigration irrégulière, Hichem Mechichi a fait savoir qu’arrêter le flux migratoire à partir des côtes tunisiennes est « insuffisant, voire impossible » en référence à la question de savoir si la Tunisie était prête à bloquer les départs de migrants vers l’Europe en échange d’une aide économique.
Selon lui, « le meilleur moyen de retenir les migrants chez eux, c’est de renforcer le partenariat avec les pays émetteurs ».