Amnesty dénonce l’inquiétante régression des droits humains en Tunisie

Amnesty dénonce l’inquiétante régression des droits humains en Tunisie
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Dans un communiqué rendu public ce jeudi 21 juillet, Amnesty International a estimé que les autorités tunisiennes doivent se saisir de toute urgence de la situation du pays en matière de droits humains, "qui a considérablement régressé depuis que le président Kaïs Saïed s’est octroyé les pleins pouvoirs le 25 juillet 2021, et elles doivent révoquer toutes les nouvelles mesures et lois qui ne sont pas conformes aux normes internationales relatives aux droits humains, a déclaré Amnesty International jeudi 21 juillet". Dans un nouveau rapport intitulé Tunisie. Une année de régression des droits humains depuis l’accaparement du pouvoir par le président, l’organisation détaille de quelles manières le président Saïed a démantelé ou affaibli des garanties fondamentales en matière de droits humains depuis qu’il s’est arrogé les pleins pouvoirs en juillet dernier, alors même qu’il s’est engagé à de multiples reprises à veiller à ce que les autorités respectent les droits humains. Le rapport décrit par quels moyens les autorités tunisiennes, quoiqu’elles ne mettent pas en œuvre une répression de grande ampleur, ciblent des critiques de premier plan et des ennemi·e·s présumés du président. « Le premier anniversaire de l’accaparement du pouvoir par le président Saïed est un jalon du démantèlement progressif des garanties en matière de droits humains. En gouvernant par décret sans contrôle ni supervision, le président a sapé plusieurs avancées essentielles en matière de droits humains que le pays avait accomplies au cours des dix années suivant la révolution de 2011, qui a mis fin au régime de l’ancien président Ben Ali », a déclaré Heba Morayef, directrice régionale d’Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. « Les actes des autorités tunisiennes suscitent de graves préoccupations quant à l’avenir des droits humains en Tunisie. Le président Saïed et d’autres personnes ont multiplié les coups portés aux droits humains et ont tout particulièrement mis à mal l’indépendance de la justice. Si elles ne recourent pas à une répression de grande ampleur, les autorités ont ciblé des critiques de premier plan et des opposant·e·s politiques au moyen d’enquêtes judiciaires, de poursuites, voire d’arrestations dans certains cas, ce qui révèle sans équivoque ce que pense le président de la dissidence. »



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