Même discours, même langage, même ton... Kais Saied tombe dans la répétition !

Même discours, même langage, même ton... Kais Saied tombe dans la répétition !
National
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Commentaire - Alors que pratiquement tous les Tunisiens avaient félicité le président de la République pour ses décisions présidentielles du 25 juillet dernier, actuellement, le chef de l’Etat n’est plus à l’abri des critiques. Et pour cause, un déficit de communication et un flou interminable qui met à mal la stratégie présidentielle. Après avoir pris de force et en faisant usage de l’article 80 de la Constitution, le président de la République avait promis deux choses : Un gouvernement et une lutte contre la corruption. Sauf que pour l’instant, pas de gouvernement et son opération mains propres repose uniquement sur des descentes spectaculaires dans les entrepôts de la spéculation. Si Kais Saied était dans une position assez confortable pour mettre en place sa vision politique des choses, actuellement sa marge d’erreur ne cesse de se rétrécir d’autant plus qu’il joue contre le temps, mais aussi contre une opinion publique internationale qui s’attend au moindre faux pas. Utile de rappeler que le président de la République ne s’est jamais, du moins depuis les évènements du 25, adressé directement au peuple. Il se contente de quelques éléments audiovisuels diffusés sur la page de la présidence son seul canal de communication. A vrai dire, même discours, même propos et même langage, Kais Saied tombe dans la répétition sans s’en apercevoir. Quid de la prochaine étape ? Encore faut-il le rappeler, tous les regards se tournent actuellement vers le palais présidentiel où le président de la République devra tracer les grandes lignes de l’après 25 juillet. Va-t-il procéder à la nomination d’un premier ministre ? S’apprête-t-il à suspendre la Constitution en attendant le passage à une troisième République ? Qu’en est-il de ses relations internationales ? Au fait, Kais Saied mène le doute jusqu’au bout, mais maintenir sa population dans ce contexte d’absence de communication pourrait nuire considérablement aux stratégies du président de la République.



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