Pourquoi la visite de Saied en Egypte dérange-t-elle Ennahdha ?

Pourquoi la visite de Saied en Egypte dérange-t-elle Ennahdha ?
National
print



Décrite comme un pas diplomatique à succès. La récente visite du président de la République Kais Saied en Egypte a eu des retentissements en Tunisie. Et pour cause des informations qui laissent croire que cette visite intervient comme un message politique directe adressé à Ennahdha et à l'Islam politique en Tunisie. Au fait les relations entre Kais Saied et Ennahdha et notamment son chef Rached Ghannouchi ont été toujours tendues. Divergences de points de vue, échanges de messages implicites et autre, cette fois-ci, le président de la République a choisi de passer à l'action en allant rencontrer le président égyptien principal ennemi des islamistes. En effet, les réactions nahdhaouies à cette visite ne cessent de se multiplier. Pratiquement tous les dirigeants d'Ennahdha étaient unanimes à condamner une telle visite. Le gendre de Rached Ghannouchi Rafik Bouchleka connu pour ses positions hostiles au président de la République a dénoncé ce pas diplomatique accusant le président de la République de vouloir internationaliser les conflits internes en Tunisie. "Ce qu'admire Kais Saied chez Al-Sissi c'est son détournement contre la démocratie et son putsch militaire", a-t-il posté sur son compte Facebook. Faisant usage d'un discours plus équilibré, l'autre dirigeant d'Ennahdha et ancien ministre de la Santé Abdellatif Mekki pense qu'il aurait été plus judicieux si cette visite était plus au moins organisée à l'intérieur, faisant allusion que le président de la République voulait exporter les conflits internes avec Ennahdha en Egypte. En tout cas, la visite du chef de l’Etat tunisien en Egypte s’est terminée, si on ne sait rien de son objectif, ni de ses résultats concrets, on connaît qu'il s'agit d'un pas diplomatique pour isoler davantage Ennahdha, c'est ce que confirment plusieurs observateurs de la scène nationale. De plus, dès son retour en Tunisie, le président de la République s'est montré, on ne peut plus clair, contre le projet islamiste en Tunisie, faisant largement la différence entre musulman et islamiste.



Commentaires

André Parant juge nécessaire de préserver les acquis démocratiques en Tunisie

Précédent

Tunisie : Mariem Sassi comparaît devant la justice

Suivant