La Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH) a exprimé sa surprise et sa condamnation de la décision de limoger le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC), Chawki Tabib.
Elle a exprimé son rejet de cette décision, qui « viole l’indépendance d’un organe constitutionnel chargé de tâches anti-corruption ».
Et d’estimer que la décision représente un « acte de vengeance de la part du Chef du gouvernement par intérim », au sujet du rapport de l’INLUCC portant sur les soupçons de conflit d’intérêts et de corruption liés à Elyes Fakhfakh.
La ligue a appelé le président de la République, garant du respect de la Constitution, à suspendre cette décision, et a également appelé le chef du gouvernement intérimaire à la rétracter par respect pour l’indépendance des organes constitutionnels.
Elle a affirmé sa « solidarité avec l’instance anti-corruption et son président ainsi que le reste des organes constitutionnels indépendants face à l’arrogance et au comportement autoritaire de ceux autour desquels il y existe des soupçons de corruption ou de transgressions, comme c’est le cas de Fakhfakh ».
Ce dernier n’est pas constitutionnellement qualifié pour prendre une telle décision, ajoute le communiqué.