Sfax : Ces agricultrices qui cultivent et conditionnent la Moringa, l’arbre miracle

Sfax : Ces agricultrices qui cultivent et conditionnent la Moringa, l’arbre miracle
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Le Moringa est un arbre peu connu dont les feuilles s’arrachent sur le marché international pour leurs bienfaits nutritifs, et ça commence à faire grand bruit en Tunisie. En effet, il a été introduit il y a peu de temps dans notre pays. Aujourd’hui, des agricultrices issues du gouvernorat de Sfax sont devenues spécialisées en plantation de cet arbre. « Le Groupement de Développement Agricole de Bir Salah, dans le gouvernorat de Sfax, regroupe, en effet, une vingtaine d’agricultrices. Chacune d’entre elles valorise une petite parcelle avec de la Moringa et d’autres plantes aromatiques. Avec le soutien de l’Ambassade de Suisse en Tunisie, l’association DREAM in Tunisia a aidé les femmes à installer leurs parcelles pour leur permettre de bénéficier de la certification "Ecocert Bio" et "Commerce équitable". Elle a également mis en place un atelier de conditionnement de la Moringa récoltée (pesée, séchage, stockage, broyage) qui sera ensuite commercialisée par l’association Acacias for all. Un projet de soutien à l’autonomisation des agricultrices de la région », explique dans ce sens, l’ambassade de Suisse en Tunisie. Ces femmes rurales ayant suivi une formation en plantation et culture de Moringa, considéré comme l’arbre miracle, ont obtenus des attestations pour se spécialiser dans cette culture.
Le Moringa en Tunisie
La franco-tunisienne Sarah Toumi, membre du conseil présidentiel pour l’Afrique du président français Emmanuel Macron, est l’une des premières à introduire le moringa dans notre pays, après la révolution de 2011. Comme elle le confirme en 2017, son projet est à l’arrêt, victime de la spéculation et du lobbying autour de cette culture. « Tout ce qu’ils veulent, c’est en planter à perte de vue, en intensif, et gagner un maximum d’argent », prévient la chef d’entreprise. La majorité des agricultrices avec lesquelles la jeune entrepreneure travaillait sont parties avec les graines de moringa, pensant faire fortune. « Des gens cherchent des informations sur nous pour aller contacter nos agriculteurs, aller les voir directement sur le terrain et leur proposer plus d’argent, les acheter en fait » affirme-t-elle. Toujours pas homologué, le marché n’est pas contrôlé ni en Tunisie ni à l’étranger, cette culture peut donc se révéler nuisible pour notre pays malgré les potentiels énormes de ce secteur.



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