La rubrique du lundi | Bourguiba et les dames (2) : Il les aimait dodues !

La rubrique du lundi | Bourguiba et les dames (2) : Il les aimait dodues !
Tunis-Hebdo
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«Si Lahbib» en tant qu’homme au physique normal - bien qu’il soit atteint d’une anomalie congénitale touchant à ses testicules, fait qu’il a reconnu lui-même lors d’une série de conférences données aux étudiants de l’IPSI - aimait, et c’est là son plein droit, les femmes. En présence de ces journalistes en herbe, Bourguiba a même ajouté qu’il ne s’attendait pas du tout à être père. Quand il lui arrivait, quelque part, de rencontrer dans un meeting quelconque une beauté féminine drapée dans son safsari blanc, il le lui ôtait de la tête en prétextant que le «zaïm» (le leader) est comme le toubib : on ne doit rien lui camoufler de son corps. Mais il les préfère, quand même, un tant soit peu, dodues. Une fois, lors d’un déjeuner au Palais de Carthage réunissant aussi bien le Premier ministre de l’époque Mohamed Mzali, ainsi que son chef de cabinet et parent, Mezri Chekir - comme j’en ai déjà parlé une fois -, ce dernier a eu la maladresse de rapporter à «Si Lahbib» qu’il vient tout juste d’accorder, après «Si Mohamed», une audience à une journaliste canadienne, venue spécialement à Tunis pour cela. Bourguiba entra, alors, en colère, leur reprochant de «l’avoir gardée pour eux seuls», au lieu de la lui «ramener ici». Comme cela commençait à tourner au vinaigre et pour ne pas déranger davantage l’assistance restreinte assise autour de la table à manger, Wassila rétorqua par malice : «Vous savez, elle était tellement svelte, qu’on dirait que c’était une guêpe». Du coup, «Si Lahbib» a perdu son excitation et devint jovial... Quand il était en exil au Caire, Bourguiba offrit l’hospitalité dans ses grands appartements, mis à son entière disposition par les autorités égyptiennes, à un couple de Tunisiens dont l’un (le mari) était un jeune militant. A l’époque, ce jeune destourien montant et son épouse se sont rendus au Caire où Bourguiba les a hébergés. Du jour au lendemain, des médisances se sont vite répandues dans les milieux surtout maghrébins. «Si Lahbib» aurait cherché à «séduire la jeune dame. Celle-ci s’est plainte, de suite, à son époux». En guise de toute réponse, notre leader a répliqué : «J’étais alité et étendu dans mon lit. Je n’ai fait que lui réclamer de me servir mon café matinal, dans ma chambre !» Cette anecdote a été rapportée par le grand militant Mohamed Mouada dans un de ses articles publiés dans le quotidien «El Chourouk». Rappelons, par ailleurs, que lors de son grand périple africain, juste avant de signer, à Djerba, l’alliance avortée avec Kadhafi et alors que son cortège officiel parcourait l’une des artères d’une grande capitale africaine, «Si Lahbib» réclama au chauffeur de stopper le véhicule. Il venait d’apercevoir une splendide jeune femme, ébène de peau. Il l’invita, tout de go, à monter amicalement à bord, avec lui. Ce qu’elle fit avec plaisir... Il arrive que sa femme Wassila organise des après-midis pour les épouses du gotha de Tunis et les femmes des ambassadeurs accrédités dans notre pays. Au milieu de la fiesta et alors que toutes les dames étaient en train de se régaler, Bourguiba avait coutume d’y faire une apparition impromptue au sein de ce rassemblement select féminin. Pour toute explication, les inconditionnels de «Si Lahbib» prétendaient que «c’est là sa propre tactique pour arracher certaines confidences politiques au sujet des époux de ces dames et de leurs pays respectifs». A noter que quelque temps avant son divorce de Wassila, Bourguiba s’est entiché d’une dame originaire du Sahel, un tant soit peu forte physiquement. Il s’agissait d’un haut cadre affecté auprès d’un de nos ministères. Elle lui rendait fréquemment visite, aussi bien à Carthage qu’au palais de Skanes où notre «zaïm» se rendait fréquemment, particulièrement lors des vacances d’été. Elle est, d’ailleurs, parvenue, avant son divorce, à promouvoir son mari au bureau politique du parti destourien au pouvoir. Un matin, Wassila débarqua dans ce palais tout à fait à l’improviste, elle venait de Tunis. C’est, alors, qu’elle aurait trouvé assise sur le bord de son propre lit conjugal, ce cadre féminin. La Première dame entra, alors, dans une colère noire ! Elle rebroussa chemin sur-le-champ en dévalant les escaliers deux à deux, les pieds nus paraît-il, et regagna la capitale à toute allure. Bourguiba aimait écouter, chaque jour, la radio. Quand il appréciait un de ses programmes, il invitait, alors, son auteur et le directeur de la RTT à déjeuner à sa table. C’était presque un rituel traditionnel. Il avait, entre autres, un faible pour un programme, fort bien conçu par ailleurs et qui était animé par Halima Hammami. Il l’invita, une fois, ainsi que son directeur au Palais. Elle était placée juste à droite du chef de l’Etat à la table du déjeuner en tant qu’invitée d’honneur. Et d’un coup, «Si Lahbib» se pencha vers elle pour lui chuchoter quelque chose à l’oreille : «Halima, lui dit-il, vous savez que vous portez le même prénom que celle qui a allaité le prophète Mohamed, le bien-aimé. Mais vous, avec votre poitrine si opulente, tels de véritables monticules, vous pouvez en allaiter une dizaine à la fois». C’est Mme Hammami qui racontait cette anecdote à tous ceux qui voulaient bien l’entendre...

M’hamed BEN YOUSSEF Tunis-Hebdo du 17/06/2019




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