BCE se confie au journal Le Monde : "Ce n'est pas un crime d'avoir travaillé avec Ben Ali"

BCE se confie au journal Le Monde : "Ce n'est pas un crime d'avoir travaillé avec Ben Ali"
National
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Dans une interview accordé au quotidien français "Le Monde", lors de sa visite présidentielle à l’Elysée, le 11 décembre 2017, le président de la République Béji Caïd Essebsi dresse un bilan 7 ans après la révolution, revient sur l’état du pays et les principaux défis qui l’attendent : lutte contre la corruption, droits de la femme, IVD, loi de réconciliation administrative, la Libye, le retour des Jihadistes des zones de tension... Le plus vieux Président de la planète, 91 ans, a commencé par défendre sa loi sur la réconciliation administrative affirmant que ce n’est en rien contradictoire avec la lutte contre la corruption, credo du gouvernement Chahed. Interrogé sur la présence d’ex-collaborateurs de Ben Ali parmi les membres du gouvernement le président déclare qu’aucun Tunisien ne pouvait être exclu de la vie de son pays et que "ce n'est pas un crime d'avoir travaillé avec Ben Ali". Le président est revenu sur ses critiques concernant l’instance de Vérité et de Dignité, réaffirmant que l'IVD a échoué à remplir ses fonctions. Concernant le régime politique BCE a déclaré que le régime présidentiel est le meilleur choix à faire pour la Tunisie mais que la Constitution actuelle ne peut en aucun cas y conduire. Sans se prononcer clairement sur ses intentions concernant les présidentielles de 2019, il a toute fois rappelé son âge, et la nécessité de prioriser les institutions de l’état. Il a ajouté qu’aucune "dérive dynastique" n’est possible, et que la carrière politique menée par son fils Hafedh Caïd Essebsi est totalement indépendante de ses fonctions. Le président s’est dit garant de ses promesses concernant les lois qui garantissent l’égalité Homme-Femme et la protection des libertés. "La Constitution de 2014 pose les bases d'un Etat civil, pas religieux. Je ne reviendrai jamais sur ma promesse, car sans promotion de la femme, il ne peut pas y avoir de démocratie", a-t-il ajouté.

ADD




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