Combien d'ingénieurs comme Ahmed Najjar de l'INS ont tout plaqué pour rejoindre Daech ?

Combien d'ingénieurs comme Ahmed Najjar de l'INS ont tout plaqué pour rejoindre Daech ?
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Une information faisant état de la défection d'un ingénieur tunisien de l'Institut National de la Statistique (INS), parti rejoindre les rangs de l'organisation terroriste Daech, a été largement partagée dans les réseaux sociaux. L'ingénieur en question, Ahmed Najjar, a dérobé, avant sa "fugue", une somme d'argent de la caisse de l'Institut évaluée à neuf mille dinars. Le hic dans cette info, c'est qu'elle n'a été ébruitée qu'un an et demi après les faits. Un responsable de l'INS, contacté par Webdo a confirmé la chose, soulignant que cela remonte à près de dix-huit mois. Le même responsable a expliqué qu'Ahmed Najjar était alors un ingénieur nouvellement recruté. Il venait de prendre ses fonction à la tête du bureau du nord-ouest de l’institut. Avant son départ, il avait demandé un congé de 15 jours, et a dérobé au passage 7000 dinars en bons d'essence et 2000 dinars en espèces. "Le plus important c'est qu'il n'a pas emporté de données et de statistiques en allant rejoindre Daech", a-t-il ajouté. L'INS a porté plainte contre l'ingénieur pour détournement de fonds et son dossier est entre les mains de la brigade antiterroriste. S'il est légitime pour certains de se demander pourquoi cela a mis un an et demi pour être médiatisé et indépendamment de la responsabilité des journalistes dans de tels cas, puisqu'il sont censés dénicher la moindre info, c'est une vérité bien amère s'impose à nous tous. Daech ne recrute pas uniquement dans les milieux populaires où les jeunes sont fragilisés par le chômage et la pauvreté, sa machine d'embrigadement, par islamistes locaux interposés, opère dans les milieux professionnels et pas n'importe lesquels, il s'agit d'ingénieurs, de médecins et d’universitaires. Ce n'est donc plus le fait d’illettrés ou d'ignorants cherchant la rédemption et à qui on miroite argent, femmes et promesses de paradis, Les diplômés des facs ne font vraisemblablement pas l’exception à la puissance démagogique de l'Etat islamique. D'ailleurs et selon une étude réalisée par le Centre tunisien de recherches et d’études sur le terrorisme, environ 40% d’un échantillon de 1000 terroristes tunisiens sont diplômés du supérieur ou ont un niveau universitaire.

I.B.




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