Un sondage d'opinion réalisé par SIGMA conseil révèle que 91% des personnes sondées considèrent que les administrations publiques et les établissements sécuritaires et sanitaires sont les plus touchées par la corruption en Tunisie.
En effet, le sondage a été réalisé sur un échantillon de 1000 personnes, et 91% estiment que les efforts de lutte contre la corruption sont insuffisants, d'après les résultats de cette étude, présentée ce jeudi 27 octobre par SIGMA conseil, lors d’un atelier sur la promotion de la culture de lutte contre la corruption.
"78% des sondés disent aussi que le phénomène de la corruption s’est amplifié après la Révolution", indique cette étude. Le terme "corruption" est lié, chez le Tunisien, à l’idée de donner de l’argent à un fonctionnaire, a dévoilé ce sondage qui fait état des formes de corruption suivantes : pots de vins (83%), favoritisme (58%), népotisme (53%) ou cadeaux (46%).
Selon la même étude, 24,4% des sondés pensent que le manque de contrôle favorise la corruption au sein de l’administration tunisienne, alors que 19,4% trouvent que la corruption est due à un manque d’organisation.
Quelque 51% des Tunisiens expliquent l’amplification du phénomène de la corruption par la dégradation de la situation matérielle des agents publics.
Sur l’ensemble des sondés qui ont fait face à des situations de corruption, 9% seulement ont dénoncé ces actes. Les 53% qui n’ont pas dénoncé ces pratiques ont justifié leur silence par un manque de confiance dans les autorités tunisiennes. Ils estiment que leurs voix ne seront pas entendues par les institutions concernées.
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