Histoires belges

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Tunis Hebdo | En l’honneur du ressortissant belge qui a défrayé la chronique , ces derniers jours, commençons la nôtre par cette histoire dite belge. "Pourquoi les Belges apportent-ils un fusil aux toilettes ? Pour chasser les mauvaises odeurs !". Pour ceux qui ne le sauraient pas, on désigne sous le nom d’histoire belge "un type français d’histoires humoristiques se moquant des Belges, lesquelles histoires mettent généralement un personnage prétendument belge qui se singularise par sa stupidité, son absence de raison, ou encore un comportement absurde né souvent de jeux de mots pris à la lettre" (Wikipedia). Pour revenir à notre Belge, et toujours en son honneur, l’histoire racontée ci-haut pourrait ainsi devenir : "Pourquoi un Belge apporte-t-il en Tunisie des armes, qui, en l’espace de quelques jours, se transformeront en jouets inoffensifs ? Mais pour chasser l’ennemi, pardi !". Ou "pour chasser le mauvais œil", selon une autre version. Dans ce cas de figure, et avec toutes mes excuses à nos amis de Belgique, Wallons et Flamands confondus, les Belges c’est nous ! On nous fait croire, pendant un moment, à une histoire à la James Bond où la Douane tunisienne joue les premiers rôles. Et nous, comme les Belges des histoires belges, nous y allons stupidement à fond (voir la définition ci-dessus). Puis, on nous annonce, quelque temps après, que les armes saisies n’ont pas "un caractère létal". Létal ? C’est quoi encore cette invention ? Non, rien de grave, rassurez-vous ! "Létal" veut dire tout simplement : "qui entraîne la mort" (Larousse). Ce n’était donc que du "banni-banni" (بنّي بنّي) ?! Et nous, comme les Belges des histoires belges, nous avalons la couleuvre de cette histoire belge… à la sauce tunisienne, faut-il le préciser ? Mais ce mélange "frites-harissa" ne peut pas passer. Et tout Belges des histoires belges que l’on nous croit, il nous reste quand même un brin de raison pour nous poser des questions à propos de cette histoire belge qui est loin de nous faire rire. Et la première question qui vient à notre esprit de Tunisiens nationalisés Belges, le temps d’une histoire belge, peut prendre la forme d’un jeu, baptisé "Qui dit vrai ?", qui a fait les beaux jours (ou plutôt les belles nuits) de la télévision française en noir et blanc. Et il ne faut être ni Belge ni Tunisien pour conclure tout bonnement que, dans cette affaire tuniso-belge, l’Etat nous a menti une fois au moins. Laquelle ? A vous de jouer ! Maintenant que l’affaire est close, du moins dans son volet "terroriste", c’est le Belge de cette histoire belge qui doit se marrer le plus ! Mais rien ne nous empêche de rire avec lui, sans trop comprendre pourquoi. Un peu à l’image du Belge qui rirait d’une histoire belge pour faire semblant qu’il a compris.

Adel LAHMAR




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