Un avion Tunisair rebrousse chemin après une heure de vol

Un avion Tunisair rebrousse chemin après une heure de vol
National
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Vendredi 4 septembre. Un avion de la compagnie Tunisair décolle de l’aéroport de Tunis-Carthage à destination de Strasbourg. Tout semble normal. Les consignes de sécurité sont données aux passagers par le personnel navigant. L’avion prend sa vitesse de croisière. Une heure après le décollage, une annonce laconique tombe via les haut-parleurs : l’avion doit retourner à Tunis à cause d’une panne. Les passagers s’inquiètent même s’ils restent calmes au début. Ils attendent les explications du personnel navigant. Sauf que ces explications n’arriveront jamais. De même que le personnel navigant d’ailleurs qui semble introuvable. La panique monte à bord. Des gens prient. D’autres pleurent. Certains essaient désespérément d’envoyer des sms à leurs proches pour faire leurs adieux. L’avion change plusieurs fois d’altitude, monte descend, remonte à nouveau. A bord, on pense que le crash est imminent. Quelques passagers perdent conscience. Et toujours pas l’ombre d’un steward ou d’une hôtesse pour rassurer ou soutenir ou même simplement être là. Au bout de 40 interminables minutes, deux stewards arrivent et sont tout de suite assaillis par les questions. Leur seule réponse est que la vie et la mort sont aux mains de Dieu. Pour être rassurant, c’est rassurant. Ils auraient mieux fait de rester cachés. Encore dix minutes d’angoisse et enfin l’avion touche le sol après les 50 minutes les plus longues que les pauvres passagers de ce vol aient jamais vécues. Encore sous le choc, ils descendent un à un de l’avion, pensant trouver une cellule de crise, du personnel qualifié pour apporter un soutien psychologique. Ils seront froidement accueillis par le chef d’escale qui se contentera de :
« Estimez-vous heureux, vous l’avez échappé belle, vous auriez pu mourir. Vous ne savez pas être reconnaissants ».
C’est tout ? Pas d’explication ? Pas d’empathie ? Pas de gestion de stress post-traumatique ? Pour un peu, ce serait carrément la faute des passagers. 4 heures plus tard, un autre avion est affrété. Les passagers veulent parler au personnel navigant et aux pilotes surtout mais les pilotes sont rentrés chez eux parce qu’ils sont sous le choc. Les passagers explosent « Et nous alors ? Pas de choc pour nous ? »
"Vous, on vous a ramené un avion de Nice exprès. Et c’est un miracle si vous êtes en vie. Le pilote n'avait plus de tableau de bord. Vous devriez égorger un mouton et remercier Dieu!"
Autant carrément les traiter d’ingrats… Donc morale de l’histoire, les pilotes ont le droit au stress post traumatique et les passagers ont juste le droit d’être reconnaissants pour le fait d’être en vie ! Notre rédaction a contacté Tunisair qui a confirmé l'incident sans, pour le moment, nous fournir de précisions. Nous aurons plus de détails dans les heures à venir nous a-t-on promis.



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