Parlement des enfants : Le désespoir d'un enfant de Kebili face à l'injustice sociale

Parlement des enfants : Le désespoir d'un enfant de Kebili face à l'injustice sociale
National
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Le Parlement des enfants existe depuis 2003, même si peu de gens connaissaient son existence. Après la révolution, il a repris du service en 2014. Lors d'élections organisées dans les établissements éducatifs tunisiens, 120 membres ont été élus pour représenter tous les enfants du territoire tunisien. Ils sont 70 filles et 50 garçons dont l'âge va de 12 à 16 ans. et ils viennent de toutes les régions du pays. La première séance de ce parlement a eu lieu le 23 juillet dernier en présence de Mohamed Ennaceur, président de l'ARP, Néji Jalloul, ministre de l'Education et Samira Meraï, ministre de la Femme et de la Famille. Wataniya 2 a réalisé un reportage sur cet événement, en interviewant des enfants élus par leurs camarades. De ces interviews, une se démarque particulièrement, celle de Mohamed Amine Ben Hammouda, l'un des représentants du gouvernorat de Kebili. Le petit homme aux grands yeux bruns n'arrivait pas à retenir ses larmes face aux questions de la journaliste.
"On n'a rien, vous comprenez? on n'a rien du tout. Une fois les contrôles et les devoirs terminés, on n'a rien pour évacuer le stress, juste la télévisions à regarder. Ceux qui n'y peuvent rien te disent, c'est comme ça, on n'a pas le choix et ceux qui peuvent changer les choses te disent d'être patient".
Cela ressemble à quoi la patience quand on a 12 ans et du vide devant soi ?
"Il faut qu'on nous trouve des solutions. Même quand on va au parc, il n'y a aucune activité. Il n'y a même pas de verdure. Il n'y a que des cailloux sur lesquels on se blesse... On pourrait au moins avoir des activités sportives".
Le petit bonhomme est d'une lucidité déchirante du haut de ses 12 ans. Il connait les promesses non tenues et a du mal à être optimiste. C'est terrible d'avoir aussi peu d'espoir, si jeune. Ses larmes témoignent de cette injustice vis à vis de certains gouvernorats "oubliés" des élus.
"Dans le Sud, nous n'avons pas de développement. Kebili n'a même pas de société régionale de transport. Est-ce que Kebili n'est pas un gouvernorat au même titre que les autres gouvernorats? C'est très dur de devoir se rendre à pied à l'école, l'hiver quand il fait très froid ou pendant les grandes chaleurs du début de l'été".
A se demander si Le sud fait aussi partie de la Tunisie...



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