Mme Bouchamaoui tire la sonnette d’alarme économique et appelle à un gouvernement de compétences

Mme Bouchamaoui tire la sonnette d’alarme économique et appelle à un gouvernement de compétences
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Alors que le premier ministre, M. Ali Laarayedh, annonçait dans son dernier discours que la situation économique était quasi-normale, la présidente de l’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Mme Wided Bouchamaoui vient de tirer la sonnette d’alarme sur la situation économique. Interrogée sur Nessma, la présidente de l’UTICA a parlé d’une manière directe, avec la prudence d’usage, se présentant comme la représentante d’une organisation nationale et patriote qui a contribué à l’édification de la Tunisie. Elle a commencé par dire que la situation économique est fort inquiétante, ce que le gouvernement omet de dire au peuple tunisien. Elle a réclamé que l’on dise la vérité au peuple et l’informer de l’état de notre économie qui va à la déroute, pour ne pas dire à la banqueroute. Elle a estimé que le gouvernement n’a pas su trouver les réponses adéquates, ni prendre les mesures audacieuses nécessaires pour faire repartir la machine économique. Elle a mis en évidence l’incompétence des ministres et des responsables des ministères à caractère économique, donc technique, qui n’arrivent pas à faire de réactivité et de prendre les décisions pour relancer l’activité économique. Elle a dénoncé les multiples nominations partisanes dans les différentes structures de l’administration que ce soit au niveau central ou régional considérant que ces nominations ne peuvent garantir une transition démocratique qui se fasse dans les meilleures conditions de transparence et qui ne répondent pas aux critères démocratiques. Elle a aussi confirmé les pressions exercées sur les hommes d’affaires dont certains sont rançonnés alors que le dossier des hommes d’affaires interdits de voyage demeure au point mort. Elle a aussi dénoncé l’immobilisme de l’Assemblée Nationale Constituante qui a gardé dans ses tiroirs plusieurs lois à caractère économique, tout en considérant qu’il devait rester en place. En revanche, elle a estimé que la rédaction de la constitution pouvait être achevée en quelques heures si on la confiait à des experts en droit constitutionnel et l’extirper de tous ses tares et ses pièges antidémocratiques. Elle a aussi mis en évidence la précarité de la situation sécuritaire qui empêche le redémarrage des investissements de la part des entrepreneurs tunisiens, mais aussi étrangers prenant en exemple les grandes difficultés actuelles vécues dans le secteur touristique où une région comme Djerba n’arrive pas à dépasser 20% de taux de remplissage des unités hôtelières. Elle a mis en garde le peuple tunisien en lui disant que si la situation continue d’empirer, les difficultés iraient en s’aggravant sur tous les plans, notamment celui de l’emploi. Elle a souligné que l’UTICA est favorable à un gouvernement de salut national, réduit, composé de compétences techniques et politiques (pour certains départements comme l’intérieur ou la justice) pour préparer cette période de transition et préparer des élections qui nous mèneront vers l’établissement d’un gouvernement stable.



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