Hamadi Jebali se prépare-t-il à lancer son parti, le «Consensus National» ?

Hamadi Jebali  se prépare-t-il à lancer son parti, le «Consensus National» ?
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Au départ, c’était une supposition, aujourd’hui des informations non encore prouvées indiquent que Hamadi Jebali envisage de créer son parti, si l’on croit Mosaïque FM. D’après la même source, ce parti porterait le nom de «Consensus National» et compterait parmi ses membres Samir Dilou, l’actuel ministre des Droits de l’homme et de la justice transitionnelle, et Abdelkrim Zbidi, ancien ministre de la Défense nationale. Lorsque ce dernier a quitté le gouvernement pour incohérence de la politique sécuritaire dans le pays, certains avaient supposé qu’il allait rejoindre Nidaa Tounes. Sa participation au parti attendu de Hamadi Jebali pourrait être un atout pour le rayonnement de ce parti qui n’a pas encore vu le jour. Abdelkrim Zbidi est pratiquement la seule personnalité politique dans les différents gouvernements qui se sont succédé depuis le 14 janvier qui n’est pas contestée dans les milieux politiques et qui jouit de la confiance et de la considération de toutes les familles politiques. On lui impute deux qualités majeures. L’efficacité du déploiement de l’institution militaire qui s’est limitée à jouer un rôle important dans la protection des édifices publiques et la contribution à la sécurité publique, et la non ingérence dans la vie politique. Quant à Samir Dilou, ses prises de position qui surprennent de plus en plus, notamment, en ce qui concerne le projet d’immunisation de la révolution et l’usage de la force contre les manifestants, indiquent l’existence de dissidences latentes au sein du mouvement Ennahdha. Pour le moment, les informations sur la création par Hamadi Jebali d’un nouveau parti politique ne sont pas définitives mais certains indices autorisent à y croire. Le plus révélateur est le bain de foule qui lui a été réservé le 17 avril 2013 lors de la cérémonie de remise à l’ESS de la super-coupe de handball. Ainsi, les bruits qui circulent au sujet de sa démission d’Ennahdha peuvent être désormais fondées. A priori, Hamadi Jebali a fait connaître ses intentions d’homme d’Etat en quête de consensus, lorsqu’il a décidé, le jour du meurtre de Chokri Belaid, de constituer un gouvernement de technocrates et de compétences nationales, sans revenir aux instances supérieurs d’Ennahdhda. En envisageant, trois mois après ce crime odieux qui a fortement marqué l’opinion publique, on peut penser que sa démarche vise à contrecarrer la popularité de Nidaa Tounes qui représente la bête noire d’Ennahdhda et de certains partis qui lui sont proches. Seulement, si jamais ce parti vient au monde, il pourra être approché par Nidaa Tounes pour lui proposer de se joindre à la coalition démocratique que Béji Caied Essebsi propose à ses alliés. Dans cette hypothèse, l’attitude de Hamadi Jebali résumera tout.



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