Après la mort d’un des leurs - A Hergla, la colère gronde contre les forces de l’ordre

Après la mort d’un des leurs - A Hergla, la colère gronde contre les forces de l’ordre
National
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Il y a eu mort d’homme et indépendamment des affrontements qui ont eu lieu à Hergla, la mort ne peut être occultée. Suite aux affrontements qui ont opposé dans la nuit de jeudi à vendredi, forces de l’ordre et 150 salafistes, comme l’a indiqué le ministère de l’Intérieur dans un communiqué, les habitants sont, depuis, nourris par la colère. Une colère légitime qu’ils ont retournée contre les forces de l’ordre. D’après les nombreux témoignages, des enfants ont été victimes des balles tirées par les forces de l’ordre. Un enfant de 9 ans aurait même été atteint et le jeune homme (23 ans) qui est décédé, a été abattu alors qu’il se trouvait sur la voie publique, selon les témoignages des proches de la victime. D’autres habitants ont exprimé leur colère et montré des traces de balles qui ont ricoché sur les fenêtres et persiennes des habitations, allant même jusqu’à dénoncer les pratiques des forces de sécurité qui auraient abusé de la force et des balles (voir vidéo en bas de page). Ce n’est pas l’avis du ministère de l'Intérieur qui apporte une toute autre version et dit «avoir été contraint d’ouvrir le feu suite à l’obstination des assaillants». Contrairement à ce qu’affirment certains habitants de Hergla, le ministère précise que «des salafistes ont attaqué le poste de police de Hergla, ont agressé les policiers à coup de pierres et vandalisé le poste de police. Puis, les policiers ont averti verbalement les agresseurs, avant d'utiliser le gaz lacrymogène pour les disperser», explique le communiqué, précisant que «face à l'obstination des assaillants, les forces de l'ordre ont été contraintes d'ouvrir le feu, ce qui a entraîné le décès d'un membre du groupe et la blessure de quatre autres». A Siliana, la polémique avait concerné les tirs de chevrotine. A Hergla, un bras de fer est sur le point de s’engager entre population et police. La police a-t-elle abusé de la force en ouvrant le feu ? Comment un jeune peut-il être atteint par une balle s’il ne faisait pas partie des assaillants ? Des questions auxquelles il n’y a toujours pas de réponse bien qu’une source sécuritaire ait déclaré, à l'Agence TAP, que le jeune salafiste a été tué par le ricochet d'une balle lors des affrontements.




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