L’Aïd fêté avec… Ben Ali à la télé : vers, de nouveau, la censure

L’Aïd fêté avec… Ben Ali à la télé : vers, de nouveau, la censure
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Le souvenir de Ben Ali est encore omniprésent. Pour preuve, il a réussi, malgré son absence du sol tunisien, à faire vider (même si c’est indirectement) des «responsables» de la télé «Watanya 1». Il est vrai que notre chaîne nationale a besoin d’un grand coup de balai pour dégager certains (ir)responsables qui prennent leur boulot à la légère et jambe par-dessus la tête. Pour preuve de ce laisser-aller l’impardonnable bourde d’el «Watanya 1» qui a diffusé, samedi 5 novembre, jour de l’Aïd el Kébir, des chants liturgiques interprétés par l’ancien mzaoudi Faouzi Ben Gamra, qui, a la fin, comme l’a rapporté la TAP, «a prié Dieu d'assurer plein succès au président Zine El Abidine Ben Ali». Les Internautes ne se sont pas gênés pour faire des remarques ironiques sur les réseaux sociaux. Du coup, «la présidence» de la télé a décidé de passer devant le conseil de discipline le responsable du visionnage des programmes musicaux, a remercié certaines personnes, et en a nommé d’autres aux postes vacants. Ainsi, Adnene Khedher s’est retrouvé directeur des programmes de la chaîne nationale «Watanya 1», Mohamed Smida, chef du service de la programmation, Wafa Daoud, chef du service de visionnage et de contrôle des programmes. Quant à Sadok Bouabène, il a été nommé directeur des programmes d’el «Watanya 2». Comme quoi l’ombre de Ben Ali plane encore sur le pays. Mais un autre problème se pose : la censure. S’il y a un service visionnage et contrôle des programmes, c’est qu’il y a renforcement de la censure, qui existait auparavant. On peut sur quels critères seront censurés tel ou tel programme. Faut-il continuer à appliquer cette méthode de «coupe» dans la programmation télévisée, d’autant plus que pour beaucoup il n' y a pas de bonne ou de mauvaise censure, car toute censure est néfaste ? La télé tunisienne est-elle vraiment libre comme l’a laissé entendre, lors d’une rencontre avec la presse, Mokhtar Rassaa, le PDG des chaînes nationales ? Il y a encore beaucoup de choses à faire pour que la télé tunisienne trouve le niveau d’autres chaînes maghrébines et arabes. Il serait peut-être judicieux de la part de Mokhtar Rassaa de faire un (vrai) sondage d’opinion pour améliorer l’image des deux chaînes «étatiques», car franchement il y a de quoi se poser des questions sur l’intérêt de les conserver…



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