Echos Electrik 4:faire la fête! Oui, mais à quel prix ?

Echos Electrik 4:faire la fête! Oui, mais à quel prix ?
Culture
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Samedi 27 novembre 2010.Il est 20h. En route vers l’Acropolium de Carthage, les couleurs du E – FEST apparaissent déjà de loin. En se rapprochant, un vrai embouteillage dans le parking, devant le guichet et dans le hall de la Cathédrale. C’est l’Echos Electrik #4, l’évènement phare de la scène électronique en Tunisie. L’art numérique se fête à Carthage ! Vers 20.30, Hayej (Zein Abdelkafi) et Gazih (Ghazi Frini) ouvrent le bal de la transe électronique. Associant vidéo expérimentale (par Gazih) et des sons vivants, hallucinants, et agressifs de Hayej. A 21.30, l’un des pionniers de cette génération branchée, Shinigami San (Zied Meddeb Hamrouni) prend la relève avec SKNDR (Skander Besbes). Les deux artistes présentent un live long format « sur mesure ». Le live est enregistré, et téléchargeable par la suite sur le site www.hextradecimal.com Vers 23.00, la foule est sous la magie de la Cathédrale, du son et des images défilantes sur le grand écran de la scène. Plus de 1.300 personnes réunies, impatientent d’assister à l’évènement de l’année : High Tone est, finalement, sur la scène tunisienne de l’E-FEST ! Ce groupe français est le pionnier du Dub en Europe et dans le monde. Il mélange Dub Jamaïcain, Hip Hop, Jungle, Drum’n’bass, techno, sonorités orientales et des sons de diverses sources. Il est presque une heure du matin, le concert prend fin. Les artistes quittent la scène et la lumière envahit l’espace pour dévoiler l’énorme désordre qui règne dans la Cathédrale. Depuis ses premières éditions, les jeunes du FEST ont pris l’habitude de ramener l’alcool aux concerts du FEST. Parfois on a l’impression qu’il s’agit d’un grand bar en plein air. A noter que plusieurs, n’entrent pas à la Cathédrale et se contentent de boire tranquillement dehors… Les loges sont devenues le lieu préféré des inconnus vomisseurs ou dormeurs qui empêchent les artistes de se reposer ou de se préparer à leur performance. Des canettes de bières jetées partout… Au FEST, vous trouvez tout : des couples en chaleur, des bagarres en groupe, des agents de sécurité qui vous harcèlent à chaque fois que vous désirez sortir prendre l’air .... Malheureusement, ces problèmes touchent à la réputation et au bon déroulement du festival. Tout de même, il faut savoir que l’E-FEST est organisé par une seule personne, Afif Riahi, qui est le fondateur du Festival des Echos Sonores à Tunis. Cet activiste de la scène numérique en Tunisie a fondé le concept de l’art digital dans notre pays. Il a ramené des stars mondiales telles que High Tone, Filastine, Black Storbe, Dark Project et autres groupes de renommée. Donc, inutile de vous dire combien c’est important de stopper ce comportement destructif qui commence à gêner le public et les artistes du festival… à bon entendeur !



"19B" sélectionné pour le 44e Festival International du Film du Caire

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