L'évasion fiscale bat son plein en Tunisie, selon le rapport OXFAM

L'évasion fiscale bat son plein en Tunisie, selon le rapport OXFAM
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"Seul un quart des sociétés tunisiennes soumises à l'impôt sur les sociétés ont effectivement versé des contributions au titre de cet impôt en 2015, 46% d'entre elles étaient en revanche en défaut de déclaration, ce qui dénote une tendance massive à la fraude fiscale ", lit-on dans le rapport d'Oxfam International, qui est une confédération composée de vingt organisations indépendantes qui agissent contre les injustices et la pauvreté dans le monde entier. Son dernier rapport vient épingler, en effet, la défaillance du système fiscal en Tunisie et son incapacité à répondre aux exigences du développement. La fraude et l'évasion fiscale sont largement répandues en Tunisie, le pays gagnerait à s'engager sur la voie de réformes fiscales qui puissent favoriser l'équité et la justice, note ce récent rapport, cité par l'agence TAP. " Les contribuables bénéficiant du régime forfaitaire contournent également en masse leurs obligations fiscales, la moitié d'entre eux ne déclarant pas non plus leurs revenus à l'administration fiscale. Il en va de même pour les impôts fonciers dont la plupart des contribuables ne s'acquittent pas ". On note également une tendance massive à la fraude et à l'évasion fiscale, selon ce rapport intitulé "la justice fiscale en Tunisie, un vaccin contre l'austérité ", le rapport, basé sur des chiffres du ministère des Finances. Le rapport fait aussi état d'un manque criant de ressources humaines et matérielles de l'administration fiscale, lequel se manifeste par un contrôle fiscal défaillant et incapable d'endiguer la fraude. " En effet, le conseiller du Premier Ministre précédent chargé de la réforme fiscale a déclaré que la fraude fiscale est estimée à 25 milliards de dinars, équivalant à 24% du PIB. Bien que ce chiffre puisse sembler exagéré, il reste indicatif de l'incidence de la fraude et de l'évasion souvent effectuées par les personnes et entreprises influentes, surtout que les salariés sont ceux qui ont le moins de possibilités et moyens de contourner l'impôt de par l'application de la retenue à la source sur leurs salaires ", a-t-on également affirmé.



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