Bhar Lazreg : Sonia, dompteuse du marbre, une success-story au féminin

Bhar Lazreg : Sonia, dompteuse du marbre, une success-story au féminin
Chroniques
print



Tailler le marbre, porter de lourdes charges, visiter les carrières. C'est selon la logique dominante un travail d'homme. Seulement, Sonia y excelle et, à tous les niveaux, maîtrise ce dur travail des marbriers.
Dans son atelier de Bhar Lazreg, à l'entrée de la rue Amilcar, les feuilles de marbre et les éléments découpés sont partout et elle règne sur cet univers marmoréen avec une rigueur de self-made-woman.
Success-story, son aventure professionnelle a commencé par une minuscule entreprise qu'elle a patiemment développée.
Nombreux dans le quartier, les marbriers respectent leur collègue féminine qui, parfois, n'hésite pas à leur donner un coup de main.
Quelques créations soulignent la touche féminine et artistique de Sonia qui n'hésite pas à taquiner les muses pour sortir de la routine poussiéreuse de son travail.
Repère dans le quartier, Sonia prouve une nouvelle fois qu'impossible et Tunisienne ne riment pas. De plus, sa réussite est un exemple qui ne manque pas de nous rappeler que les petites micro-entreprises au féminin sont en train de vivifier le tissu économique et tendent à évoluer vers une taille de petite et moyenne entreprise.
A Bhar Lazreg, banlieue populaire de la Marsa, les exemples sont nombreux et les femmes participent pleinement à sortir ce quartier de la marge en s'investissant dans son essor.
Chapeau à Sonia, dompteuse du marbre et égérie parmi tant d'autres du progrès social et, fût-elle minuscule, de la croissance économique.
Les femmes de Bhar Lazreg sont merveilleuses car leur courage et leur persévérance sont contagieux et donnent même l'exemple ailleurs en Tunisie.
Car, sauf preuve du contraire, Sonia est à ma connaissance l'unique femme gérant une marbrerie. Une grande dame de tête et de coeur et pour tout dire, une femme unique en son genre!



Commentaires

Vive le Club Africain : Quand le public envoie Slim Riahi à la trappe

Précédent

Sidi Bou Said : A quand une rue Rodolphe d'Erlanger ?

Suivant