Le consultant à la municipalité de l'Ariana et dirigeant au sein de Nidaa Tounes Anis Maazoun, a appelé les Tunisiennes dont la demande de mariage à des non-musulmans a été refusée à El Kram, à se diriger vers la municipalité de l'Ariana.
Des réductions des prix leurs seront proposées, assure-t-il, dans une déclaration accordée à Shems fm, ce vendredi.
Concernant les déclarations du président de la municipalité d'El Kram, Fathi Laayouni, Maazoun a appelé le mouvement Ennahdha et le ministère des Affaires locales à agir et prendre les mesures nécessaires à son encontre.
"Il veut instaurer un émirat à El Kram, de son propre gré", a-t-il ajouté.
Rappelons-le, le maire fraîchement élu du Kram Fathi Laayouni a indiqué avoir donné des instructions pour interdire le mariage de Tunisiennes avec des non-musulmans en absence de toute preuve de conversion à l’Islam.
Les réactions étaient multiples: le ministre des Affaires locales Riadh Mouakher a déclaré que « Le gouvernement a le droit de dissoudre le Conseil municipal, au cas où le Maire du Kram, Fathi Laâyouni, s’aviserait de mettre à exécution ses propres règles même pour une fois ».
« Il s’agit est une violation manifeste de la loi », a lancé Mouakher dans une déclaration à l’agence TAP. Selon lui, les dispositions du Code des collectivités locales prévoient la dissolution du Conseil municipal en cas de grave erreur.
Pour sa part, le mouvement Ennahdha a dénoncé les déclarations du maire du Kram soulignant que « les positions engageant le parti émanent de ses institutions officielles et des parties habilitées à s’exprimer en son nom ». Il a réitéré “l’attachement de ses militants et des présidents et membres des circonscriptions municipales à la primauté de la loi et à l’application les circulaires et décisions administratives au service de tous les Tunisiens sans exception”.
L’association tunisienne de soutien aux minorités a aussitôt réagi, qualifiant de « très graves » ces déclarations.
« Cela représente une violation flagrante de la loi », a dénoncé l’association dans un communiqué, soulignant que le fait de se référer encore à la circulaire 73 relative au mariage de la Tunisienne musulmane avec un non-musulman abrogé en septembre 2017 est « illégal ».
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