Tunisie : Premiers cas de fraude enregistrés au bac 2018

Tunisie : Premiers cas de fraude enregistrés au bac 2018
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Le directeur des examens auprès du ministère de l'Education, Omar Ouelbani, a annoncé les premiers cas de fraude aux examens du bac. Trois cas de fraude ont en effet été enregistrés, jusqu'à présent, dans trois délégations, a-t-il déclaré à Jawhara FM ce mercredi 6 juin 2018. Peu avant cette déclaration, il avait déclaré sur les ondes de Mosaique fm qu'aucune tentative de fraude n’avait été enregistrée au cours du premier jour des épreuves du baccalauréat. « Aucune remarque par rapport à l’organisation ou le déroulement des examens dans les centres d’examens du bac et aucune alerte pour tentative de fraude, ne sont à signaler. Les sujets de philosophie sont également irréprochables », avait-t-il indiqué. Il a également tenu à démentir les informations concernant une fuite de l’examen de philosophie, expliquant « qu’une fuite ne peut avoir lieu qu’avant l’ouverture des plis. La publication des sujets après le début de l’examen n’est pas considérée comme fuite » en référence à la réaction du secrétaire général de la fédération générale de l’enseignement secondaire Lassaad Yaakoubi.
Yaâkoubi réapparaît
Yaakoubi a en effet menacé de porter plainte contre le ministre de l’Education Hatem Ben Salem au cas où les examens du baccalauréat seront encore publiés sur la page Facebook 30 minutes après le démarrage des épreuves. Ce mercredi 6 juin les examens de la session principale du baccalauréat 2018 ont démarré pour 132.250 candidats. Parmi ces 132.250 candidats, 107.981 sont issus de l’enseignement public et 18.783 de l’enseignement privé.
Nouvelles procédures
Cette année et en vue d’éviter les fraudes lors des examens du baccalauréat, le ministère de l’Education a annoncé une série de nouvelles procédures qui seront appliquées dans tous les lycées de la République. Tous les appareils électroniques sont interdits dans tous les centres d’examens, et pas seulement dans les salles. Et pour la première fois, les sujets des examens seront envoyés par correspondance électronique. A part les agents de sécurité, environ 140 mille agents et cadres seront mobilisés durant les examens, dont 81 mille surveillants et 20 mille correcteurs mobilisés cette année. Les épreuves se dérouleront dans 1091 centres d’examens alors que 30 centres de correction seront exploités cette année.
Mesures dissuasives
Les mesures dissuasives ont été durcies cette année à l’occasion de l’examen du baccalauréat. Un arrêté du ministre de l’Education daté du 15 mai 2018 et amendant l’arrêté du 24 avril 2008 relatif au régime de l’examen du baccalauréat prévoir en effet, une interdiction de 5 ans envers tout candidat ayant fraudé ou ayant tenté de frauder. Le candidat fautif sera interdit de bac pendant cinq ans et ne pourra s’inscrire à l’examen qu’après avoir purgé cette « suspension ». il sera également exclu de tous les établissements éducatifs publics, selon cet arrêté. L’arrêté indique, également, que toute mauvaise attitude ou mauvais comportement est puni par une exclusion de tous les établissements éducatifs publics outre l’interdiction de passer l’examen pendant trois ans. Lorsqu’un candidat est a été confondu pour fraude ou tentative de fraude et qu’il fait preuve de mauvais comportement, il risque 6 ans d’interdiction au baccalauréat outre son exclusion de tous les établissements éducatifs.



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