Joséphine Baker à Dougga en "Princesse Tam-Tam" : "J'aimerais tant tourner sous ce ciel"

Joséphine Baker à Dougga en "Princesse Tam-Tam" : "J'aimerais tant tourner sous ce ciel"
Chroniques
print



Parfois, une simple photographie peut avoir un immense pouvoir de suggestion... C'est le cas de ce cliché de la grande Joséphine Baker sur les marches du podium du Capitole de Dougga. Cette photo date de juillet 1935, lorsque la star avait tourné en Tunisie le film "Princesse Tam-Tam". Baker était en effet arrivée en Tunisie à bord du "Grasse" et avait débarqué au port de Bizerte pour tourner les extérieurs de ce film. Le tournage fut réalisé durant la première semaine de juillet sur différents sites à l'image de Dougga, Gammarth ou le Belvédère. Sorti en France, le 2 novembre 1935, ce film en noir et blanc est réalisé par Edmond Gréville sur un scénario de Pépito Abattino, alors le compagnon de Joséphine Baker qu'on y découvre jouant et chantant. Le film raconte la rencontre en Tunisie entre Max, un écrivain français, et Aouina, une jeune fille bédouine qui le fascine au point où il décide de faire d'elle le personnage principal de son nouveau roman. Max ramènera Aouina à Paris et la présentera comme une princesse venue de l'Inde lointaine. Sa découverte de la vie parisienne et ses réactions feront de cette dernière une véritable coqueluche de la bonne société. A la fin, Aouina reviendra en Tunisie non sans avoir enchanté les Parisiens par sa beauté et sa candeur. Joséphine Baker chante plusieurs fois dans ce film des compositions inspirées du mythe de Pygmalion et aussi des oeuvres comme "Sous le ciel d'Afrique" ou "Ahé La Conga" qui connaîtront un grand succès. C'était alors le second voyage de Baker en Tunisie puisqu'elle avait déjà visité notre pays en 1932. On prête à la star une autre boutade, un bon mot qu'elle aurait prononcé alors que le soleil se cachait derrière les nuages le jour de son départ. Baker aurait ainsi dit: "Le soleil de Tunis boude parce que je vais le quitter demain"... Récemment, un remake américain de "Princesse Tam-Tam" a été réalisé, adaptant l'histoire initiale au goût du jour.



Commentaires

Vive le Club Africain : Quand le public envoie Slim Riahi à la trappe

Précédent

Sidi Bou Said : A quand une rue Rodolphe d'Erlanger ?

Suivant