France : Le tiers des lauréats du concours pour les médecins étrangers, sont tunisiens

France : Le tiers des lauréats du concours pour les médecins étrangers, sont tunisiens
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Sur 450 postes ouverts dans le concours d'équivalence d'admission des médecins étrangers en France, les Tunisiens se taillent la part du lion. Selon Jeune Afrique, en gynécologie-obstétrique, les Tunisiens ont "remporté, dix places sur les 20 places qui étaient offertes. En anesthésie-réanimation la moitié des postes offerts a été adjugée aux médecins tunisiens. Alors qu'en rhumatologie et en biologie médicale, les jeunes praticiens tunisiens ont raflé tous les postes. Des chiffres qui font la fierté mais qui déragent aussi et qui traduisent parfaitement la "fuite des cerveaux", notamment en médecine, vers la France et l'Allemagne. « Ils savent qu’ils seront moins bien payés, à niveau équivalent, que les praticiens hospitaliers diplômés des facultés françaises. Ils savent qu’ils n’auront guère l’opportunité d’accomplir une grande carrière hospitalo-universitaire, qu’ils devront enchaîner des gardes pénibles dans des spécialités ou des établissements délaissés. Ils savent aussi que leur situation administrative pourra rester précaire, et que la société française ne les accueillera pas forcément à bras ouverts, à cause de la montée du sentiment anti-immigrés. Pourtant, leur ras-le-bol est tel qu’ils préféreront quand même partir ! », a déploré Moez Ben Salem, un dermatologue installé à Tunis, à Jeune Afrique.
Crise des médecins en Tunisie
Le projet de loi de finances 2017 qui a prévu de soumettre les médecins et les avocats à un contrôle plus stricte a longtemps fait du bruit dans les deux secteurs, notamment médical. L’Ordre des Médecins avait exprimé son refus quant à ce projet de loi. En décembre, le collectif ordino-syndical représentant les médecins de libre pratique avait même menacé d’observer une grève générale, en signe de protestation contre l’article 32 du projet de loi de finances qui impose aux médecins d’inscrire leur identifiant fiscal sur les ordonnances.

I.B.

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