Grève de l'enseignement de base : Les revendications

Grève de l'enseignement de base : Les revendications
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Tunis | Suite à une réunion qui a eu lieu le 15 mars dernier au siège de l'Union Générale des Travailleurs Tunisiens (UGTT), les membres du comité administratif sectoriel de l'enseignement de base et à leur tête le secrétaire général adjoint Hfaiedh Hfaiedh ont appelé à une grève générale des enseignants ce mercredi 15 avril 2015. "Deux réunions entre les membres du syndicat et des membres du ministère de l'Education ont eu lieu depuis vendredi 10 avril mais aucun accord n'a été conclu entre les deux parties", a annoncé dans un communiqué, samedi 11 avril, Mastouri Gammoudi, secrétaire général du syndicat de l'enseignement de base.

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M. Gammoudi a appelé tout le corps enseignant à faire réussir la grève générale qui aura lieu ce mercredi 15 avril. Suite à l'étude de la situation du secteur le syndicat a signalé ce qui suit :
  • La médiocrité de la situation financière et la faiblesse du pouvoir d'achat des enseignants du secteur primaire face à la montée vertigineuse des prix,
  • Le laxisme du ministère de l'Education quant à la concrétisation des accords conclus avec le syndicat général de l'enseignement de base,
  • La dégradation de l'infrastructure des établissements primaires et le manque de l'effectif enseignant,
  • Tentative de certaines parties d’entraîner l'école primaire dans des conflits inter-partis à travers des associations dans le but de dévier son rôle éducatif premier et d'exploiter cette institution pour les intérêts propres avec l'aval du ministère de l'Education et de l'office du commerce,
  • Absence constante de sécurité pour les enseignants durant leur devoir professionnel envers les élèves et les institutions.
De nombreuses revendications ont été lancées par le syndicat de l'enseignement de base qui a déclaré depuis le 15 mars dernier que "si la réponse n'aboutit pas dans le sens positif des demandes, les enseignants engageront une grève toute la journée du 15 avril."
Les revendications :
  1. L'établissement d'un dialogue national responsable et conscient pour la réforme du système éducatif,
  2. L'abolition de l'article 35 de la loi d'orientation des écoles primaires,
  3. La programmation de la semaine bloquée durant les examens trimestriels,
  4. L'accélération de la publication des amendements du système de l'enseignement de base et l'activation du reliquat financier envers tous les maîtres de l'enseignement primaire,
  5. La relance du décret 1178 concernant la retraite anticipée qui intéresse tous les enseignants du primaire,
  6. La généralisation des indemnités universitaires sur les enfants du corps enseignant,
  7. Faire bénéficier les maîtres de l'enseignement général d'une promotion exceptionnelle trois ans avant leur retraite,
  8. Assurer l'équivalence du certificat de fin d'études des instituts supérieurs des maîtres enseignants,
  9. Rompre avec la suppléance éternelle et légaliser la situation des suppléants en les intégrant dans le statut des maîtres de l'enseignement primaire,
  10. Création de l'indemnité administrative en contrepartie de ce que réalise le maître en dehors de ses compétences propres qui équivaut à un salaire trimestriel,
  11. Création de l'indemnité des risques du métier,
  12. Augmentation au double de l'indemnité de la rentrée scolaire et celle de l'affectation,
  13. Création de l'indemnité du roulement,
  14. Création de l'indemnité de fin de carrière.
    2. (Article 35 : Les collèges et les lycées, toutes catégories incluses ainsi que les établissements de l’éducation et de la formation à distance sont des établissements publics à caractère administratif dotés de la personnalité civile et de l'autonomie financière et dont le budget est rattaché, pour ordre, au budget de l'Etat.) 5.(Décret n°85-841 du 17 juin 1985, fixant le statut particulier des personnels enseignants exerçant dans les écoles normales d'instituteurs, les écoles d'application et les écoles primaires.)



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