Les avocats de Jabeur Mejri, qui purge depuis le mois d'avril une peine de huit mois de prison pour avoir insulté un greffier, ont déposé une demande de liberté conditionnelle, indique son comité de soutien dans un communiqué daté de ce samedi 13 septembre.
"À la veille d'une élection démocratique en Tunisie, l'acharnement judiciaire contre Jabeur Mejri est totalement anachronique et en totale contradiction avec les valeurs de la nouvelle Constitution", estime le comité de soutien.Jabeur Mejri, condamné une première fois en 2012 à 7 ans et demi de prison pour avoir publié sur Facebook des caricatures du prophète, avait été gracié en février 2014 par le président de la République Moncef Marzouki et libéré en mars 2014. Gracié puis condamné une seconde fois Le jeune homme avait été arrêté une nouvelle fois en avril 2014 puis condamné à huit mois de prison ferme pour avoir agressé un greffier alors qu'il devait se présenter au tribunal pour une autre affaire, un présumé détournement de fonds à la SNCFT. Son comité de soutien appelle "la société civile, les ONG, les défenseurs des droits de l'Homme et les candidats [aux] élections" à soutenir la demande de libération conditionnelle "au nom de la liberté d'expression" pour "que cesse l'acharnement judiciaire contre ce jeune Tunisien dont le seul crime est d'avoir cru et de croire en la liberté et la démocratie".