TRIBUNE | Amina Bettaieb
J’ai rĂ©alisĂ© ce tableau pour que vous n’oubliez pas un certain 7 mars 2012. En effet c’est un jour qui doit rester gravĂ© dans la mĂ©moire des Tunisiens .
Ce jour-lĂ le drapeau sacrĂ© de la Tunisie fut remplacĂ© par le drapeau noir des extrĂ©mistes religieux sous le regard tĂ©tanisĂ© d une foule d Ă©tudiants, il a fallu qu’un petit bout de femme grimpe le mur et affronte ce barbu pour dĂ©fendre le drapeau tunisien !
Saluons encore une fois le courage de Khaoula Rchidi et n’oublions pas que c’est grâce aux hommes et aux femmes morts pour le drapeau que les Tunisiens peuvent aujourd’hui manifester librement.
L’affaire du drapeau noir a fait couler beaucoup d’encre en Tunisie. Il y a deux ans jour pour jour, le 7 mars 2012, un jeune homme, Yacine Bdiri avait retiré l’étendard national pour le remplacer par le drapeau noir sur le toit du bâtiment de  la faculté des lettres des arts et des humanités de la Manouba.
Khaoula Rchidi, une étudiante, qui s’est fait connaitre par son courage en empĂŞchant Yassine Bdiri d’enlever le drapeau national, est devenue une hĂ©roĂŻne.
Le 12 mars 2012, Mlle Rchidi a Ă©tĂ© conviĂ©e au Palais de Carthage, pour son geste hĂ©roĂŻque. Elle a Ă©tĂ© dĂ©corĂ©e par l’ancien prĂ©sident de de la RĂ©publique, Moncef Marzouki.
Ce drapeau noir, appelĂ© « Rayat Al Oqab », en rĂ©fĂ©rence Ă l’aigle, est liĂ© historiquement aux conquĂŞtes islamiques, depuis l’ère des Abbassides au VIIIème siècle. Aujourd’hui, il est l’Ă©tendard des groupes terroristes comme Al Qaida, Ansar Charia et Daech mais aussi du mouvement islamiste Ettahrir qui revendique la charia comme seule loi.