Les équipes de Tunisie et d’Israël pourraient se retrouver en quarts de finale de la Coupe du monde Juniors qui se tient actuellement en Argentine si elles arrivent à se défaire respectivement du Brésil et de l’Ouzbékistan.
S’il est encore tôt pour parler d’une telle éventualité, il est, cependant, bon de savoir comment les autorités tunisiennes réagiront si jamais ce scénario se produise.
La décision de jouer ou non le match, somme toute complexe, dépasserait, à notre avis, le cadre de la FTF en la personne de son président, Wadiï Jery.
A notre sens, seul le Président de la République pourrait décider de la voie à prendre. Et dans les deux cas, sa position n’est pas sans risques.
Si Kais Saied décide que la Tunisie se retire, il est certain que cela fera plaisir aux gens qui sont contre la normalisation avec l’entité sioniste et qui nous semble majoritaires. Une telle position s’accommoderait d’une victoire politique à quelques mois des présidentielles de 2024.
Mais sur le plan sportif, ça pourrait nous valoir bien des remous. La partialité de la FIFA n’étant plus à démontrer, surtout quand il s’agit d’Israël, l’organisation internationale de foot risque, en effet, de nous suspendre de participations internationales au niveau des sélections et au niveau des clubs pour une durée plus ou moins longue.
Au cas où les autorités du pays décident que le match ait lieu, c’est un risque et pour la popularité de Kais Saied et pour l’image de la Tunisie qui a toujours défendu la cause palestinienne et qui est parmi les rares pays arabes qui n’ont pas normalisé avec l’entité sioniste malgré les pressions américaine et européenne.