À peine les valises rangées, les Tunisiens se retrouvent face à une nouvelle course aux dépenses : la rentrée scolaire. Les étals des papeteries et grandes surfaces se couvrent de cahiers, cartables et fournitures flambant neuves, rappelant aux parents que le répit financier est de courte durée.
Pour de nombreux foyers, cette période s’inscrit dans une succession d’événements coûteux : d’abord les vacances d’été, puis la rentrée scolaire, bientôt suivies par la fête religieuse du Mouled. Une véritable boucle budgétaire qui ne laisse que peu de marge aux ménages, surtout dans un contexte d’inflation persistante et de pouvoir d’achat en berne.
Selon les commerçants, la demande est déjà forte, mais les prix connaissent une hausse moyenne de 10 à 20 % par rapport à l’an dernier. Les familles tentent de jongler entre les besoins des enfants et un portefeuille déjà fragilisé par les dépenses estivales.
Pour certains, cette accumulation de charges ne laisse d’autre choix que de recourir à l’endettement ou aux achats échelonnés. Pour d’autres, elle pousse à chercher des alternatives : fournitures d’occasion, réutilisation du matériel de l’année précédente, ou achats en gros pour réduire les coûts.
Mais au-delà des stratégies d’adaptation, cette période illustre un phénomène plus profond : la concentration de multiples postes de dépenses sur quelques mois de l’année, rendant la gestion budgétaire des ménages tunisiens particulièrement tendue. Une situation qui, pour beaucoup, transforme la rentrée et les fêtes qui l’accompagnent en un véritable parcours du combattant financier.
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