Nous avons tous remarqué que depuis quelque temps, la ligne éditoriale du journal télévisé sur la chaîne nationale a changé, pour ne pas dire a viré au bleu !
Les journalistes affirment pourtant Ă celui qui veut l’entendre qu’ils ne subiront aucun chantage et ne cĂ©deront jamais aux pressions, et en particulier Ă celle du sit -in permanent devant leur siège.
Pourtant, les signes sont bien lĂ . Hier, par exemple, l’affaire des agressions subies par les blessĂ©s de la rĂ©volution, leurs familles, et les partis qui les soutiennent, les arrestations musclĂ©es par les forces de l’ordre de certains d’entre eux Ă©taient absentes des titres du journal et ont Ă©tĂ© relayĂ©es d’une manière partiale qui a frĂ´lĂ© avec l’accusation. Pourquoi donc ce retournement (de veste diront certains) et Ă quoi est-il du ?
Le JORT n° 25,annĂ©e 155 datant du 30 mars 2012 nous apporte la rĂ©ponse, tranchante et sans Ă©quivoque. Le prĂ©sident-directeur gĂ©nĂ©ral de la tĂ©lĂ©vision nationale, Adnen Khedher, nommĂ© dernièrement par le premier ministre en personne – alors que nous croyons que ces pratiques Ă©taient rĂ©volues – a le rang et les avantages d’un secrĂ©taire d’État. Ben Ali n’aurait pas fait mieux, ou du moins, il l’aurait cachĂ© . VoilĂ comment Ennahdha compte limoger l’information et verrouiller l’Ă©tat.
Ennahdha compte donc limoger l’information et verrouiller l’État Ă coup de nominations partisanes. La dernière en date, en plus de celles des gouverneurs et des dĂ©lĂ©guĂ©s, et la plus dangereuse selon les analystes, est celle du directeur de l’institut national de recensement, quand on sait que l’influence des statistiques sur le chĂ´mage ou l’Ă©conomie est dĂ©terminante pour la politique. Alors, aura-t-il lui aussi le rang et les avantages d’un secrĂ©taire d’État, avec tout ce qu’il en dĂ©coule comme dĂ©penses publiques, au moment oĂą l’on accapare le pauvre citoyen d’augmentations en tout genre ?
