L’agence de notation Moody’s réagit, à son tour, à l’accord conclu, le 15 septembre 2022, entre le gouvernement tunisien et l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), concernant une hausse de 5% des salaires du secteur public.
Moody’s a estimé, aujourd’hui, que cet accord constitue une « étape clé » vers un nouveau programme avec le Fonds monétaire international (FMI) », rejoignant ainsi Fitch Ratings, qui a estimé, la semaine dernière que « la Tunisie pourra conclure un accord avec le FMI en novembre-décembre ».
« La maitrise de la très importante masse salariale de la fonction publique, qui s’élevait à 15,4 % du PIB en 2021, a été politiquement difficile sans le soutien de l’UGTT », selon Moody’s.
Le FMI a précédemment appelé à un large consensus impliquant les partenaires sociaux, y compris les syndicats, et d’autres parties prenantes, avec un engagement à soutenir les réformes qui les impliquent.
Moody’s prévoit, cependant, un creusement du déficit budgétaire sur le reste de l’année, pour atteindre 8,6% du PIB pour l’ensemble de 2022, à cause de l’impact des prix de l’énergie et des denrées alimentaires sur la facture des subventions.
Hier, le gouverneur de la banque centrale de Tunisie, Marouane Abassi, a estimé, de son côté que la Tunisie parviendra à un accord avec le FMI, dans les prochaines semaines.
Il a indiqué, dans un entretien avec Reuters, que la valeur du prêt est encore en négociation, mais celui-ci devrait être compris entre deux milliards et quatre milliards de dollars, sur une période de trois ans.