En l’espace de quelques jours, la Tunisie a procédé à la libération de ressortissants étrangers dans deux affaires sensibles aux possibles résonances diplomatiques.
Le vendredi 11 avril 2025, le juge d’instruction du pôle antiterroriste a ordonné la remise en liberté de onze citoyens russes arrêtés en novembre dernier dans une zone militaire interdite à Haïdra (Kasserine). Leur présence dans ce périmètre sécurisé avait immédiatement éveillé des soupçons d’activités terroristes ou d’espionnage.
Après plusieurs mois d’investigations approfondies, incluant expertises techniques et recoupements d’informations, les autorités judiciaires ont conclu à l’absence d’éléments probants contre les détenus. Aucune précision n’a été communiquée sur les circonstances exactes de leur présence dans cette zone sensible.
Deux jours plus tard, dimanche 13 avril, Reuters annonçait la libération de Robert Viera, citoyen américain détenu depuis treize mois pour suspicion d’espionnage alors qu’il participait à une mission évangélique. Adam Boehler, envoyé spécial américain pour les questions d’otages, a salué « la décision des autorités tunisiennes de clore ce dossier » après cette longue détention sans jugement.
La proximité temporelle de ces deux décisions de justice suscite des interrogations sur d’éventuelles tractations diplomatiques. Si aucun lien officiel n’a été établi entre ces affaires, leur concomitance attire l’attention des observateurs des relations tuniso-occidentales.