Le projet de la police de proximité entre dans le cadre de la coopération avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) pour la réforme du secteur de la sécurité en Tunisie et l’expérience est désormais étendue à toutes les régions du pays avec l’installation de 18 centres pilotes et Conseils locaux de sûreté.
Selon la directrice générale au ministère de l’Intérieur chargée du bureau des activités gouvernementales et parlementaires, Dhouha Akkari Bejaoui, auditionnée, lundi 26 avril par la Commission parlementaire de la Sûreté et de la Défense à l’ARP, 18 centres pilotes ont été nouvellement installés et 18 Conseils locaux de sûreté créés, outre l’équipement de 128 unités spéciales de lutte contre les violences faites aux femmes.
Séparer l’administratif et le judiciaire
Le directeur général des relations extérieures et de la coopération internationale au ministère de l’Intérieur Jamel Slama a, pour sa part,rappelé que le programme de la police de proximité a démarré en 2013 dans le cadre de la réforme du secteur sécuritaire et est actuellement en vigueur dans les postes de la Marsa-Ouest, Sidi Hassine, el-Attar, Sakiet Eszzit, Sidi Ali Ben Aoun, Ben Guerdane, Fernana et Bizerte-sud, où l’administratif et le judiciaire ont été séparés.
L’objectif étant, a-t-il expliqué, de diminuer le contact entre un citoyen qui veut obtenir un document administratif et un autre arrêté au poste de police. L’accueil a été conçu de manière à offrir un service plus confortable aux citoyens, a-t-il ajouté.
Les localités pilotes du gouvernorat de Medenine
La police de proximité a été mise en place avec sa mise en oeuvre dans des localités pilotes du gouvernorat de Medenine, notamment avec la réhabilitation, en 2018, de six commissariats et la mise en place de six comités locaux de sécurité.
Une démarche qui s’inscrit dans le cadre du projet de réforme du secteur de la sécurité mis en œuvre par le ministère de l’Intérieur en partenariat avec le PNUD et l’appui financier et technique de la Norvège, de la Belgique, du Japon, du Royaume-Uni, du Canada et des Etats-Unis.
Le 8 mars 2021, la Commission sécurité et défense du parlement s’était réunie, pour auditionner des représentants du PNUD sur le projet de loi portant instauration de la « police de proximité » ainsi que sur le programme de lutte contre l’extrémisme violent.