Le système de facturation électronique entre officiellement en vigueur en Tunisie. C’est ce qu’a annoncé ce lundi Mohamed Ahmed Hdidan, trésorier de l’Ordre des experts-comptables tunisiens et président de la commission des affaires juridiques au sein du Conseil national. Selon lui, ce dispositif vise principalement à lutter contre l’évasion fiscale.
S’exprimant sur les ondes de Jawhara FM, il a précisé que ce nouveau mécanisme concerne, dans un premier temps, les grandes entreprises, les fournisseurs de l’État et du secteur public, ainsi que les transactions professionnelles liées à la vente de médicaments et de carburants, à l’exception des détaillants.
Ces opérateurs économiques sont tenus d’émettre des factures électroniques, a-t-il rappelé. Pour faciliter la mise en œuvre, le ministère des Finances a mis en place une plateforme numérique dédiée, permettant non seulement l’enregistrement des factures mais aussi la vérification de leur authenticité, tout en assurant une traçabilité des opérations commerciales.
Le responsable a également fait savoir que la loi de finances 2025 prévoit des sanctions pour les entreprises qui ne se conformeraient pas à cette obligation. Il s’agit d’amendes fiscales allant de 100 à 500 dinars par facture, avec un plafond global de 50 000 dinars par entreprise.
Il a enfin plaidé pour un élargissement progressif du champ d’application de cette mesure à l’ensemble des entreprises tunisiennes, estimant qu’un tel dispositif contribue à renforcer la transparence et à protéger tous les acteurs économiques.