A l’heure où on pensait que les sit-inneurs d’El Kamour et les autorités régionales étaient en pleine négociations afin d’éviter un nouveau blocage, la coordination du sit-in d’El Kamour fixe un nouvel ultimatum au gouvernement.
Khalifa Bouhaouach, membre de la coordination du sit-in d’El Kamour, a fait savoir, dans une déclaration accordée à Tunisie Numérique, qu’un ultimatum de trois jours a été accordé au gouvernement avant de passer à l’étape des protestations généralisées.
Il a fait part des principales revendications des sit-inneurs d’El Kamour, appelant notamment au recrutement de 177 agents au sein de la société EPPM (Engineering Procurement & Project Management), et à mettre en œuvre les points restants de l’accord de novembre 2020.
Le 20 novembre dernier, les jeunes d’Al Kamour avaient déjà mis en application leurs menaces en fermant une vanne de production de pétrole conformément à un premier ultimatum lancé au gouvernement et pour protester contre ce qu’ils considèrent comme une nonchalance de sa part face à leurs revendications, notamment la concrétisation des termes de l’accord du mois de novembre 2020.
Dans cet accord, signé le 8 novembre 2020, le gouvernement s’engageait notamment à ne pas intenter de procès contre les sit-inneurs et à l’abandon de toutes les charges liées aux manifestations d’El Kamour depuis 2017. Or, selon Tarek Haddad des jeunes ont été convoqués par la justice.
Les protestataires rappellent qu’ils s’engageraient dans une nouvelle escalade au cas où l’application des clauses de l’accord, notamment le fonds de développement et l’enveloppe de 80 millions de dinars prendraient encore du retard.
C’est dans ce contexte que les négociations se sont poursuivies, ce mercredi 8 décembre 2021, au siège du gouvernorat de Tataouine entre les sit-inneurs d’El Kamour et les autorités régionales en vue de l’application de l’accord en question.
A ce propos, Khalifa Bouhaouach, membre de la coordination du sit-in d’El Kammour a indiqué que ces négociations concernent essentiellement les formes organisationnelles du fonds octroyé par l’Etat pour le développement de la région estimé à 80 millions de dinars.