Les indicateurs économiques continuent d’évoluer en ce début d’année 2025. Selon les données publiées par la Banque Centrale de Tunisie (BCT), les revenus du travail et les recettes touristiques ont enregistré une hausse significative à fin février, témoignant d’une dynamique positive sur ces deux secteurs stratégiques.
Les revenus du travail cumulés, issus principalement des transferts des Tunisiens résidant à l’étranger, ont progressé de 6,2% par rapport à la même période en 2024. A fin février 2025, ces flux financiers ont atteint 1264 millions de dinars (MD), contre 1190 MD un an auparavant.
Cette tendance haussière souligne le rôle crucial de la diaspora tunisienne dans le soutien de l’économie nationale.
Le tourisme poursuit sa reprise
Le secteur touristique, pilier essentiel de l’économie tunisienne, affiche également une croissance encourageante. Les recettes touristiques ont enregistré une augmentation de 5,6%, passant de 888 MD durant les deux premiers mois de 2024 à 938 MD à fin février 2025.
Cette progression témoigne d’une reprise progressive du secteur, portée par un regain d’attractivité de la destination Tunisie et une augmentation des flux touristiques internationaux.
En parallèle, les services de la dette extérieure cumulés sont restés pratiquement stables, avoisinant les 4,9 milliards de dinars. Cette stabilité pourrait traduire une meilleure gestion des échéances de remboursement, bien que la pression de la dette demeure un défi majeur pour l’économie nationale.
Légère baisse des avoirs en devises et du refinancement
Malgré ces évolutions positives, les réserves en devises ont enregistré un léger repli de 0,9% sur un an. A la date du 5 mars 2025, les avoirs nets en devises se sont établis à 23,2 milliards de dinars, soit l’équivalent de 106 jours d’importation, contre 23,4 milliards de dinars (102 jours d’importation) à la même période en 2024.
Par ailleurs, le volume global de refinancement a connu une baisse notable de 7,2%, passant de 14,8 milliards de dinars début mars 2024 à 13,7 milliards de dinars actuellement. Cette diminution pourrait refléter un resserrement des liquidités sur le marché bancaire ou un changement dans la politique monétaire de la BCT visant à contenir l’inflation et à stabiliser le système financier.