L’opération de dépôt des candidature pour les élections législatives du 17 décembre prochain, a officiellement démarré aujourd’hui, lundi 17 octobre 2022 à 08h00 et se poursuivra jusqu’au 24 octobre à 18h00.
Toutes les candidatures déposées seront ensuite examinées par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) avant le 31 octobre, conformément au calendrier relatif aux législatives.
La liste des candidats acceptés sera ensuite affichée au siège de l’ISIE et publiée sur son site électronique au plus tard, le 1er novembre prochain. L’ISIE publiera, le 21 novembre la liste définitive des candidats aux élections législatives.
Le Parlement désormais composé de 161 députés
Le nombre de députés qui siégeront désormais à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a été revu à la baisse par la nouvelle loi électorale.
Composé, par le passé de 217 députés, le nouveau Parlement ne comptera plus que 161 membres, selon le décret 55 de 2022, portant amendement à la Loi organique 16 de 2014, relative aux élections et aux référendums.
Ce décret fixe, en effet le nombre de députés de l’ARP à 161 à raison d’un élu par circonscription.
Premiers candidats
Par ailleurs, plusieurs personnalités ont annoncé leur candidature.
Ahmed Chaftar, membre de la campagne explicative du président de la République, Kais Saied, a annoncé qu’il sera candidat aux élections législatives anticipées.
C’est aussi le cas de l’avocat Mounir Ben Salha, qui a indiqué, le 13 octobre, qu’il compte présenter sa candidature aux législatives.
L’ancienne députée Fatma Mseddi, a également annoncé sa candidature aux législatives anticipées du 17 décembre 2022 dans la circonscription de Sfax Sud.
C’est aussi le cas de Brahim Bouderbala, lancien bâtonnier de l’Ordre national des avocats de Tunisie. Il en a fait l’annonce le 11 octobre, soulignant qu’il avait été contacté par plusieurs personnes de sa circonscription électorale, mais aussi des personnalités publiques et des dirigeants d’organisations nationales telles que l’UGTT afin de se présenter aux législatives.
Le président fondateur du mouvement New Carthage, Nizar Chaâri, a également annoncé sa candidature.
Mais qui participera aux législatives ?
Toutefois, on est en droit de s’interroger sur la participation à ce scrutin. Les annonces, de la part des partis politiques, concernant un boycott des législatives ne font que se succéder. C’est à se demander qui va participer à cette échéance électorale ?
Si on se réfère aux communiqués officiels des partis ou aux déclarations de leurs présidents ou/et porte-paroles, la nouvelle loi électorale serait à l’origine du boycott.
Le Front de Salut national, composé d’Ennahdha, Al Amal, Al Harak, Al Karama et Qalb tounes, a annoncé, le 7 septembre, sa décision de boycotter les prochaines élections législatives.
La coalition des cinq partis, composée du parti des Travailleurs, Al Joumhouri, Attayar, Al Qotb et Ettakatol, a également annoncé qu’elle boycotterait les élections législatives.
Le Parti destourien libre a affirmé, le 7 septembre dernier, que son parti ne reconnaîtra pas, ne participera pas et ne sera pas concerné par les élections législatives.
Attayar Démocratique a affirmé, le 26 septembre qu’il boycottera officiellement les élections législatives. L’Alliance nationale a annoncé, de son côté avoir pris la décision de boycotter les législatives de décembre 2022, tout comme Al Massar, qui a également annoncé, le 3 octobre, qu’il ne participera pas aux prochaines législatives, pré.
Machrou Tounes a annoncé, le 3 octobre, « ne pas être concerné » par les prochaines législatives, estimant que la promulgation de lois électorales peu avant la tenue des élections et de manière « unilatérale » n’est « pas conforme aux standards internationaux ».
Arraya Al Wataniya, le parti , présidé par Mabrouk Korchid, a appelé au report des élections législatives, prévues le 17 décembre prochain, jusqu’à la publication d’une loi électorale « juste et équilibrée ».