Le député européen du Front national, Bruno Gollnisch, est aux anges depuis qu’il a découvert qu’une de ses citations a été inscrite sur le mur de la Cité de la culture de Tunis. Il promet même de venir à Tunis en réponse à cet « hommage » qui lui a été consacré…
« Il n’est de véritable modernité qu’enracinée dans la tradition ». cette citation signée… Bruno Gollnisch avait été prononcée par le député européen du Front national lors du lancement de sa campagne pour la présidence du parti contre Marine Le Pen en 2010, à la basilique Saint-Denis.
#WTF À l’inauguration du musée d’arts modernes de la Cité de la Culture de #Tunis. Quand tu prépares ton événement en tapant « citation » et « moderne », ça donne de l’art brut. #Fail pic.twitter.com/gQVXijNGwx
— Tim Vinchon (@timvinchon) 22 mars 2018
C’est le journaliste Tim Vinchon, correspondant à Tunis qui repère la citation englobant deux mots-clés « modernité » et « tradition ». Tim Vinchon s’amuse à chercher une explication logique. Une citation de Gollnisch à Tunis, il faut se pincer pour le croire !
Le résultat est effarant. Il tape le mot « modernité » dans le dictionnaire des citations du Monde et c’est celle de Bruno Gollnisch qui frappe dans l’œil de celui qui a eu la responsabilité de collecter les citations censées être celles de « penseurs occidentaux et orientaux » et qui seront inscrites sur le mur de la gigantesque Cité de la Culture, inaugurée en grandes pompes, le 21 mars dernier.
L’erreur est humaine, dira-t-on, mais dès le jour de l’inauguration, des visiteurs commencent à tiquer à la vue de la citation. Trop tard pour rectifier le tir, mais depuis, la citation a été retirée par les responsables de la Cité de la Culture qui se préservent ainsi d’un scandale.
Seul déçu, Bruno Gollnisch qui se faisait déjà un plaisir de venir à Tunis « contempler » sa citation. « Je suis très honoré. Ce geste s’explique par la tolérance dont a toujours fait preuve dans son immense majorité le peuple tunisien dont l’histoire est une recherche patiente de l’équilibre, quelque fois tumultueuse, entre tradition et modernité justement. Les Africains, comme les Asiatiques, ont compris beaucoup mieux que certains gauchistes européens qu’en défendant notre identité nous défendions également la leur », rapporte « Le Figaro dans son édition du lundi 26 mars 2018.