La récolte de l’huile d’olive pour l’actuelle saison 2020/2021, ne dépasserait pas les 140 mille tonnes, soit en baisse de 65%, par rapport à la récolte record de la saison écoulée (estimée à 400 mille tonnes) et de 35% par rapport à la moyenne enregistrée durant cette dernière décennie. C’est en tout cas ce qu’a laissé entendre, le PDG de l’Office national de l’Huile (ONH), Chokri Bayoudh.
Dans une déclaration à la TAP il a justifié cette chute par le facteur de l’alternance des productions d’une année à l’autre, ainsi que par le déficit pluviométrique au cours du premier trimestre 2020, ce qui a affecté la production, ajoutant que les cultures en irrigué ont permis de maintenir un niveau de production respectable.
D’après Bayoudh, la Tunisie dispose déjà d’une quantité de 20 mille tonnes d’huile d’olive (de la récolte de l’année dernière), ce qui porte le volume global de la récolte à 160 mille tonnes, dont 120 mille tonnes seront exportées, ce qui générera des recettes de l’ordre de 1 milliard de dinars, contre des recettes de 2,2 milliards de dinars durant la campagne écoulée. Le reste de la récolte, soit 40 mille tonnes, sera écoulé sur le marché local.
Le PDG de l’ONH a exprimé ses craintes de voir la Tunisie perdre sa position sur les marchés d’exportation mondiaux, n’écartant pas la possibilité que l’Espagne occupe la place de la Tunisie. Il a, dans le même contexte, évoqué, le risque de perdre nos exportations vers les nouveaux marchés tels que le Canada et les Etats-Unis d’Amérique, en raison de la baisse de la récolte.
Pourtant, hors union européenne, la Tunisie s’est hissée à la première place mondiale en termes d’exportation d’huile d’olive au cours de la saison 2019/2020.
Chokri Bayoudh, avait fait savoir, dans ce sens, que malgré les répercussions de la crise du Covid-19, la Tunisie a réalisé des résultats très respectables et maintenu son leadership.